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« Elle et lui » de Leo Mc Carey (Film, 1957)

Par Etcetera
Elle Carey (Film, 1957)Photo du DVD

J’entendais parler de ce film depuis de nombreuses années, sans être absolument convaincue de la nécessité de le voir. Il faut dire qu’une romance sentimentale et américaine des années 1950, n’est pas a priori ce qui m’attire le plus au cinéma. Bien sûr, je savais que c’est un grand classique du genre et même un incontournable, mais je restais réticente et, tout simplement, pas motivée. Mais, finalement, je me suis décidée – juste par curiosité ! – et ça n’a pas été du tout désagréable.

Vous pouvez aussi consulter l’excellent article de Prince Ecran Noir sur son blog Le Tour d’Ecran, où il a parlé de ce film avec talent : le lien est ici.

Note Pratique sur le film

Nationalité : Américaine
Remake de 1957 d’un film original de 1939
Couleur. V.O sous-titrée.
Acteurs principaux : Cary Grant et Deborah Kerr
Durée : 1h50

Quatrième de Couverture du DVD

Un playboy débonnaire et une ravissante chanteuse de cabaret se rencontrent à bord d’un luxueux paquebot. Pour mettre à l’épreuve leur amour soudain, ils décident de se séparer et se donnent rendez-vous six mois plus tard au sommet de l’Empire State Building. Mais un accident tragique va les empêcher de se retrouver…

Mon Avis

N’ayant pas vu la version originale de ce film, datée de 1939 et tournée avec d’autres acteurs, je ne parlerai que de cette version-ci, qui est donc un remake, et qui a la particularité d’être au moins aussi célèbre, sinon plus, que la version antérieure.

Le film est très nettement scindé en deux parties, à peu près d’égales longueurs. La première heure se déroule sur un paquebot, durant une croisière, et nous montre la rencontre, la naissance puis l’approfondissement d’une relation entre Nicolo (Nickie) Ferrante et Terry McKay. Les comiques de situation et de dialogues sont assez nombreux, l’humeur est plutôt joyeuse, insouciante et pétillante, à l’image du champagne rosé que boivent volontiers nos deux héros. Comme la traversée passe par la France et que Nickie a une grand-mère à Villefranche, une escale en ce lieu permet aux deux amoureux de comprendre qu’ils sont vraiment faits l’un pour l’autre. Mais ils savent que ni l’un ni l’autre n’est libre. Nickie Ferrante doit justement se marier avec une richissime héritière en rentrant à New York. Quant à Terry McKay, elle aussi doit retrouver son compagnon – un industriel fortuné – de retour dans cette même ville. Pour tous les deux, rompre leurs engagements avec ces beaux partis est donc un choix courageux, qui va les obliger à gagner leur vie tant bien que mal. Par amour, ils renoncent à l’assurance d’une vie facile, luxueuse et oisive.
La deuxième partie du film m’a semblé commencer à leur arrivée à New York. Ils se retrouvent séparés, chacun étant happé par ses propres obligations – en particulier la nécessité de gagner sa vie. Elle retourne à sa vie de chanteuse de cabaret, il se lance dans une carrière d’artiste peintre avec un marchand de tableaux qui s’appelle Courbet. Au bout de six mois, ils doivent se retrouver au sommet de l’Empire State Building. Tous les deux vont au rendez-vous mais, sur le chemin, elle a un accident.
Cette deuxième partie rompt avec la veine comique et joue davantage sur l’émotion, le drame, puis l’incompréhension entre les deux amoureux.
La scène finale, de retrouvailles entre Nickie et Terry, m’a tiré une ou deux larmes, car les dialogues sont particulièrement bien pensés et pesés, d’un sens psychologique raffiné. Le moment où Cary Grant comprend enfin la situation (comme frappé par une révélation) est une très belle scène de cinéma.
On peut être un peu plus réservé sur les scènes musicales – trois ou quatre en tout, me semble-t-il – qui ont moins bien vieilli que le reste du film et qui m’ont paru être tantôt de la guimauve tantôt mal assorti à l’esprit général du film.
Donc, dans l’ensemble : un beau moment de cinéma, avec du sentiment, de l’humour, de l’émotion, et des acteurs au meilleur de leur forme.

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