Le Parcours-Sup des collégiens : La nouvelle farce administrative à la française

Ah, chères mamans désabusées, préparez-vous à découvrir la dernière trouvaille de notre bien-aimé système éducatif : le Parcours-Sup version collège, ou comment transformer une simple inscription au lycée en un parcours du combattant digne des douze travaux d'Hercule !

Vous pensiez que l'inscription de votre progéniture au lycée serait une formalité ? Que nenni ! L' Éducation Nationale, dans sa grande sagesse, a décidé de nous offrir un avant-goût des joies du Parcours-Sup, histoire de nous préparer psychologiquement aux années à venir. Après tout, pourquoi attendre la terminale pour commencer à stresser ?

Commençons donc ce merveilleux voyage administratif par la case "vœux en ligne". Rien de tel que de demander à un ado de 14 ans de décider de son avenir devant un écran, n'est-ce pas ? On leur dira plus tard que ces vœux ont autant de poids qu'une plume dans un ouragan, mais chut, laissons-leur croire qu'ils ont le contrôle.

Une fois cette étape franchie, place à l'attente. Oui, vous avez bien lu : ATTENTE. Car que serait une bonne procédure administrative sans un peu de suspense ? Attendons donc patiemment que le conseil de classe daigne valider en ligne les choix de nos chérubins. Qui a dit que l'administration française manquait d'efficacité ?

Mais ce n'est pas fini ! Vient ensuite le choix du lycée, toujours en ligne bien sûr. Parce que choisir son futur établissement sur un site web, c'est tellement plus fun qu'une visite réelle, n'est-ce pas ? Qui a besoin de ressentir l'ambiance d'un lieu quand on peut simplement cliquer sur un bouton ?

Et pour couronner le tout, la cerise sur le gâteau administratif : l'attente de la validation de l'affectation. Là, mes chères mamans warrior, c'est le moment de sortir le pop-corn et de vous installer confortablement devant votre écran. Car à 14h30 précises (enfin, c'est ce qu'on nous promet), vous aurez accès aux résultats. Enfin, en théorie...

Car voilà, dans leur infinie sagesse, nos chers bureaucrates ont oublié un petit détail : quand des milliers de parents angoissés se ruent en même temps sur un site web, ça donne... un magnifique déni de service ! Bravo à tous, nous venons collectivement de créer notre première attaque DDoS parentale. Un exploit dont nous pouvons être fiers !

• 14h30 : le serveur de l'Éducation Nationale est à genoux, suppliant qu'on l'achève.
• 15h00 : page 503, le retour. On se croirait presque dans un mauvais film d'horreur.
• 15h30 : toujours page 503. Qui a dit que l'administration française manquait de constance ?

Mais ne désespérons pas, chères camarades de galère ! Car si ce Parcours-Sup version collège aurait pu être une comédie hilarante, nos chers dirigeants ont décidé d'en faire une tragédie en le rendant obligatoire. Enfin, en théorie. Car comme toute bonne procédure administrative absurde qui se respecte, celle-ci ne sert strictement à rien !

Et oui, vous avez bien lu : À RIEN !

Car voyez-vous, pendant que nous nous arrachions les cheveux devant nos écrans, les lycées, dans leur grande sagesse (et leur expérience du vrai Parcours-Sup), avaient anticipé la catastrophe. Ils ont mis en place un système révolutionnaire : l'accueil physique pour l'inscription des collégiens. Incroyable, n'est-ce pas ? Des vraies personnes, en chair et en os, qui posent des questions compréhensibles. On croit rêver !

Fini les documents à télécharger jusqu'à l'épuisement de votre imprimante. Une simple fiche d'inscription suffit. Ces fameux documents "indispensables" disponibles uniquement sur le site d'affectation 3e ? Personne ne les demande. Surprise ! N'oublions pas que l' administration numérique cela se résume à télécharger et imprimer, c'est la double peine pour l'environnement !

En résumé, tous ces précieux documents que nous avons méticuleusement saisis en ligne depuis avril, en sacrifiant nos soirées et nos week-ends ? Inutiles. Complètement inutiles. Les vrais documents nécessaires à l' inscription au lycée ? Distribués tranquillement par les professeurs principaux, comme au bon vieux temps.

Pour le reste, une simple photo et le livret de famille suffisent. Et la cerise sur le gâteau ? Le lycée avait déjà la liste des collégiens inscrits. Oui, cette fameuse validation que nous attendions fébrilement sur Edu-connect, à l'origine de notre brillante attaque DDoS parentale. Tout ça pour ça !

Alors, chères mamans désabusées, que retenir de cette merveilleuse aventure administrative ? Que le Parcours-Sup version collège est tout simplement kafkaïen. Une ode à l'absurde, un hymne à la bureaucratie inutile, un chef-d'œuvre de complication gratuite.

Mais ne soyons pas trop dures. Après tout, cette expérience nous aura au moins appris une chose : quand il s'agit de compliquer l'inutile, notre chère administration reste invaincue. Et qui sait ? Peut-être que dans quelques années, nous rirons de cette expérience autour d'un bon verre de vin. Ou pas.

En attendant, respirons un bon coup, félicitons-nous d'avoir survécu à cette épreuve, et préparons-nous mentalement pour la prochaine innovation administrative. Car ne l'oublions pas : le vrai Parcours-Sup nous attend au tournant. Et là, mes chères, ce ne sera plus de la rigolade. Enfin si, mais en pire !

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires !