Une étude révèle que les dispositifs de localisation sont fréquemment utilisés par le crime organisé et par les auteurs de violences domestiques

Ce n’est pas vraiment surprenant, malheureusement

En bref: Les dispositifs de localisation tels que les AirTags d'Apple et les Smart Tags de Samsung se sont révélés très populaires, notamment parmi les groupes criminels organisés et les auteurs de violences domestiques. C'est ce que révèle une nouvelle étude australienne qui a révélé que les 100 clients qui ont acheté le plus d'appareils étaient deux fois plus susceptibles d'être connus de la police.

La Commission criminelle de la Nouvelle-Galles du Sud a lancé le projet Hakea pour enquêter sur l'utilisation de dispositifs de suivi et d'autres dispositifs de surveillance en tant que catalyseur de la criminalité grave et organisée dans cet État du sud-est de l'Australie.

L'étude a porté sur 5 163 trackers, achetés par 3 147 clients dans le cadre de 4 176 transactions. Grâce à un processus approfondi de mise en correspondance des données, il a été découvert que 37 % des clients étaient connus de la police de Nouvelle-Galles du Sud pour leur comportement criminel. De plus, 25 % des clients avaient des antécédents de violence domestique et familiale, 15 % étaient connus pour leur implication dans des activités criminelles graves et organisées et 6 % avaient des antécédents criminels différents.

Il a également été constaté que 126 clients étaient des accusés d'une ordonnance de violence appréhendée (AVO) au moment où ils ont acheté un dispositif de localisation. Une AVO est une ordonnance d'un tribunal émise pour protéger une personne qui craint raisonnablement d'être victime de violence ou de harcèlement de la part d'une personne spécifique. Certains clients ont acheté les dispositifs de localisation quelques jours après l'entrée en vigueur de l'AVO.

Les résultats indiquent que le suivi et d’autres dispositifs de surveillance sont de plus en plus utilisés pour faciliter le crime organisé, notamment les meurtres, les enlèvements et le trafic de drogue.

L'enquête a révélé que les appareils ont été utilisés dans au moins 20 actes de violence commis ou tentés par le crime organisé, dont trois meurtres, trois meurtres planifiés ou tentés, une fusillade en voiture, trois enlèvements, cinq enlèvements planifiés ou tentés, une invasion de domicile et quatre vols de drogue violents planifiés ou tentés depuis 2016. Quinze de ces 20 événements se sont produits depuis 2022, soulignant à quel point leur popularité dans les crimes a augmenté ces derniers temps.

L'étude recommande une modification de la loi pour restreindre la vente de dispositifs de localisation.

En mai, Apple et Google ont annoncé que leurs spécifications industrielles précédemment confirmées pour les dispositifs de suivi Bluetooth étaient en cours de déploiement sur les plates-formes iOS et Android, ce qui devrait contribuer à prévenir le harcèlement en alertant les utilisateurs des trackers Bluetooth suspects.

Nous avons entendu des histoires positives de dispositifs de suivi utilisés pour lutter contre la criminalité, plutôt que de la favoriser. En juin, un menuisier a utilisé des AirTags d'Apple pour localiser ses outils volés et a fini par trouver une cachette valant des millions de dollars. Les dispositifs de suivi d'Apple ont également été utilisés pour retrouver un vélo perdu d'une valeur de 8 000 dollars et du matériel suspecté de trafic de stupéfiants.