Paul McCartney et les Premières Années des Beatles : Le Chemin vers la Grandeur Commence au Cavern Club

En tant que l’une des deux forces motrices derrière les créations sonores des Beatles, Paul McCartney a mérité sa place parmi les plus grands auteurs-compositeurs de tous les temps. En collaboration avec John Lennon – et, dans les dernières années du groupe, sans lui – le parolier de Liverpool a écrit certaines des compositions les plus remarquables et durables de l’histoire de la musique, des œuvres qui figurent encore parmi les meilleures chansons jamais écrites.

Des apaisantes « Hey Jude » aux mélancoliques « Yesterday », les succès de McCartney ont grimpé en tête des charts, ses paroles ont trouvé une place permanente dans le cœur des gens, et ses chansons ont changé la musique à jamais. Cependant, même les auteurs-compositeurs les plus accomplis et acclamés ont dû commencer quelque part, alors McCartney a commencé au Cavern Club.

Les Quarrymen, puis plus tard les Beatles, fréquentaient le désormais emblématique lieu de Liverpool à la fin des années 1950 et au début des années 1960. Le Cavern Club a eu un impact transformateur sur le groupe à ses débuts, non seulement en les présentant à leur manager, Brian Epstein, mais aussi en leur permettant d’essayer de nouveaux morceaux. L’un des premiers titres qu’ils ont testés sous ces voûtes était « Like Dreamers Do ».

Comme McCartney s’en est souvenu dans Many Years From Now de Barry Miles, le groupe a interprété ce qu’il considérait comme une « faible arrangement » de la chanson au club, mais ils ont quand même réussi à attirer l’attention de leur public. « Certains des enfants l’aimaient parce que c’était unique », a suggéré l’auteur-compositeur, « aucun des autres groupes ne le faisait. »

La voix pleine de McCartney porte ce morceau de rock and roll des débuts à travers des déclarations sur la fille de ses rêves. « I waited for your kiss », chante-t-il sur des riffs aigus et des percussions grondantes, « waited for the bliss like dreamers do. » Bien que ce ne soit ni aussi accrocheur ni aussi complexe que certaines des œuvres ultérieures de McCartney, c’était une preuve précoce de ses talents. Ce n’était pas nécessairement la chanson elle-même qui avait capté l’attention du public.

C’était plutôt la décision du groupe d’interpréter ce morceau qui était unique. Selon McCartney, c’était « en fait un peu une blague » d’essayer son propre matériel original. « Pour écrire soi-même une chanson, c’était un peu risqué », a-t-il déclaré, « et les chansons n’étaient évidemment pas si géniales, mais je sentais que nous devions vraiment franchir cette barrière, car si nous n’essayions jamais nos propres chansons, nous n’aurions tout simplement jamais la confiance nécessaire pour continuer à écrire. »

Cette décision de franchir les barrières, d’essayer des morceaux précoces comme « Like Dreamers Do », aussi « hasardeux » que cela ait pu paraître, a certainement bien servi McCartney et ses compagnons de groupe à long terme. Au-delà de l’attention d’Epstein, ils ont conquis de nombreux publics qui allaient s’étendre bien au-delà des quatre murs du Cavern Club. Au moment où « Like Dreamers Do » a finalement été sorti sur disque en 1965, ils étaient le plus grand groupe du monde.

Le groupe continuerait à franchir des barrières dans leur écriture de chansons et leur production, ainsi que dans l’industrie de la musique à une échelle plus large. Six décennies plus tard, ils sont encore considérés comme le groupe le plus innovant et influent au monde. Dès le moment où ils ont décidé de jouer du matériel original au Cavern Club, ils ont refusé de suivre les méthodes orthodoxes, et c’est cette attitude qui leur a assuré une telle réputation.