12 ans de lutte

Publié le 23 août 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

12 ans après l'église Saint-Bernard, les sans-papiers réclament leur régularisation
AFP
AFP - il y a 37 minutes
PARIS (AFP) - Plus d'un millier de personnes selon la police, plus de 2.000, selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Paris à l'occasion du 12e anniversaire de l'évacuation des sans-papiers de l'église Saint-Bernard pour réclamer "la régularisation de tous les sans-papiers".

La manifestation, un cortège bon enfant formé de divers collectifs de sans-papiers d'Ile-de-France, de militants de la CGT, de Droits devant! et de RESF, est partie de la place de la République en direction de l'église Saint-Bernard derrière une banderole où était inscrit "Saint-Bernard 1996, sans-papiers 2008! Régularisation de toutes et de tous".
"L'occupation de l'église Saint-Bernard est historique pour le mouvement des sans-papiers en France. Tous les sans-papiers sont unis pour la même cause: la régularisation de tous les sans-papiers, qu'ils soient travailleurs grévistes ou occupant (de la Bourse du Travail à Paris, ndlr)", a déclaré Djibril Diaby, responsable de la Coordination de sans-papiers 75.
Des dizaines de manifestants, dont certains sont parties prenantes des grèves de travailleurs sans-papiers en cours actuellement, portaient des t-shirts portant l'inscription "Régularisez les travailleurs sans-papiers isolés en lutte".
Pour Jean-Claude Amara, le porte-parole de Droits devant!, la date de cette manifestation, où la situation des travailleurs sans-papiers est mise en avant, est "symbolique". Il souligne que le nombre de régularisations de travailleurs en situation irrégulière suite au mouvement de grève lancé le 15 avril en Ile-de-France "frôle 900".
"Ces 900 régularisations arrachées ont fait sauter des verrous et il y a des centaines d'autres régularisations qui sont faites parallèlement au mouvement via des fédérations patronales et des entreprises", a-t-il assuré, en ajoutant que son association "s'attaque maintenant à l'énorme chantier de l'intérim, qui concerne des dizaines de milliers de travailleurs sans-papiers".