Je t'aimerai sans toi. Ne me fais jamais signe.
Un ajonc peut flamber sur la lande, à midi,
solitaire en son mal et seulement nourri
d'argile avaricieuse au bout de sa racine.
Enterre au fond de toi mon nom ensommeillé.
Reste plus ténébreux qu'un buis de cimetière.
Je t'ai volé jadis les neiges de janvier
et j'ai coupé sur toi mes plus hautes javelles.
Va, ressemble à un mort. Debout dans mon désert
je sens bouger en moi des foisons de semences.
L'amour qui te cherchait dans sa famine immense
t'a dépassé enfin et brûle l'univers.
Anne-Marie Kegels.
Partager cet article Repost0à
é
ééè
é
é
àé
ééû
&version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous : Vous aimerez aussi : Au grand jamais Je te cherche sur des cartes Le Rouge et le Noir Le noyé
Poètes d'aujourd'hui
« Article précédent Article suivant »