Volume 4
Glénat Manga.2024.
Lectrices en bande, lecteurs dessinés, vous suivez sur ce blog depuis le début le manga " Blue Giant " qui raconte le chemin vers la gloire du provincial japonais saxophoniste ténor de Jazz Dai Myamoto. Après " " qui se passe au Japon, " Blue Giant Supreme " qui se déroule en Europe, " Blue Giant Explorer " voit notre héros explorer la terre natale du Jazz, les Etats-Unis d'Amérique.
Dans ce volume 4, il arrive à la Cité des Anges, Los Angeles, Californie. Ville importante dans l'histoire du Jazz car le Cool Jazz, Dexter Gordon, Charles Mingus y sont nés ou y ont grandi. Chet Baker est devenu célèbre grâce à ses albums pour Pacific Jazz Records à Los Angeles dans les années 1950. Le Lighthouse Café existe toujours à Los Angeles mais il n'y passe plus des groupes du calibre de ceux de Gerry Mulligan, Art Pepper, Chet Baker, Conte Candoli, Shorty Rogers, Bud Shank, Miles Davis, Max Roach Les stars d' Hollywood y vont-elles toujours? Je l'ignore.
Notre héros, Dai Myamoto, arrive armé de son saxophone arrive dans une ville ravagée par un virus qui n'a pas encore atteint ce blog, le Smooth Jazz. Un jazz édulcoré, insipide, incolore, sans origine et sans originalité.
Lui est brut de décoffrage, absolument authentique dans chaque note qu'il joue. Totalement décalé par rapport à ce que les patrons de club de jazz programment et à ce que le public apprécie.
L auto censure étant la plus efficace de toutes, notre héros ne peut pas jouer son Jazz à Los Angeles dans les lieux qui programment du Jazz.
La solution la plus simple serait de fuir la ville pour aller jouer ailleurs, dans un endroit plus accueillant, selon la tradition des Bluesmen. Dai Myamoto malgré son prénom (se prononce Die, Mort en anglais) est vivant et combatif. Il décide donc de jouer là où il n'est pas attendu.
Il va jouer seul du saxophone ténor dans un club de rock et emporter le public par son énergie et sa force de conviction.
Son voyage se poursuit avec son manager improvisé, un Américain vagabond, spécialiste du skate board. Il découvre aussi le Mexique, comme Charles Mingus et ses Tijuana Moods, les alcools mexicains, des musiciens qui balancent mieux que lui.
Par contre, avec les femmes, ce n'est toujours pas cela. A croire que ce manga est pour les enfants car notre héros semble toujours puceau.
Pourtant, c'est bien d'un Bildungsroman comme disent les Allemands dont il s'agit ici. Notre héros mûrit comme homme et musicien. Il semble bien attiré par les femmes mais, trop accaparé par la musique, il les manque.
L'auteur, Schinichi Ishizuka, connaît très bien son sujet. Chaque chapitre porte le titre d'un standard du jazz qui entre en résonance avec l'histoire racontée. Pour ce volume 4 de Blue Giant Explorer, j'avoue ne connaître aucun des 8 titres.
J'en ai choisi 2 pour illustrer cet article, lectrices en bande, lecteurs dessinés.
Le Blues du Trottoir de Jelly Roll Morton & His Red Hot Peppers (nom repris par le groupe de rock californien The Red Hot Chili Peppers). Chapitre 26 pour la difficile découverte de la mégalopole de Los Angeles. Cf extrait audio au dessus de cet article.
Time to leave again quand il s'agit de partir vers une autre ville, d'autres aventures humaines et musicales. Chapitre 32. Cf vidéo sous cet article.