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Poison Boys · au Chaland qui Passe, Binic, le 16 juin 2024

Publié le 18 juin 2024 par Concerts-Review

michel

" Bonjour la France!!!

We're coming to you directly from Chicago in June!! "

Coup de bol la tournée s'achève le 16 juin à Binic, forcément c'est Arnaud du Chaland Qui Passe qui doit accueillir those who are pumping new life into the glam/punk/ rock scene, une scène qui en avait bien besoin, depuis que les Stooges, New York Dolls ou les Heartbreakers ont disparu pour des raisons diverses: hospice, cimetière, chaises roulantes ou accès d'Alzheimer.

A 17h pile, trois beaux gosses ( dixit Marine) dans la force de l'âge et arborant une crinière à faire peur à tous les figaros du monde ( tu penses à Slash, Alice Cooper, tous les membres de Cinderella, de Mötley Crue, de Stryper ou à Marc Bolan, e a), se pointent et d'emblée une déflagration, dépassant allègrement le niveau sonore perçu lors du décollage de la fusée Ariane, vient chatouiller nos feuilles de chou.

Le signal est clair, ceux qui étaient venus pour entendre de l'ambient, style 'Music for Airports' de Brian Eno peuvent reprendre le chemin d'Orly.

Matt Dudzik: Vocals & Guitar, Johnny K: Bass & Backing Vocals et Matt Chaney: Drums, qui constituent la version 2024 des Poison Boys ne sont pas venus pour nous conter fleurette.

Le combo existe depuis 2014, les membres fondateurs se nommaient Matt Dudzik et Mike Lippman , ce dernier est victime d'une overdose fatale la même année, Matt décide pourtant de poursuivre l'aventure et recrute de nouveaux complices.

Une cassette démo existe de l'époque des débuts , d'autres singles ou EP's lui succèdent, il faut attendre 2019 pour la sortie d'un premier LP ( Out of my head), à l'époque, les deux Matt sont accompagnés par Adam Sheets à la basse.

2022, parution du second album 'Don't turn on me' voyant Steve Elfinger comme second guitariste et Nico Bones ( couché Médor) à la basse.

Une compilation paraît en 2023 et un split record ( Poison Boys + Jonesy) voit le jour en février 2024, une première apparition pour l'actuel bassiste, l'obligeant Johnny K.

T'es coincé, entre une grande bringue ( mot féminin), carburant très sec au pastis, avec glaçons, et ton pote Gilles. Faut pas souffrir de claustrophobie au Chaland.

Le trio, qui travaille à l'ancienne, aucune trace de pédales à effets, de synthés ou de bandes pré-enregistrées, attaque son laïus avec la bombe, bien - nommée, 'Headed for disaster' .

Efficacité à toute épreuve: guitare raw power et dirty riffs, basse qui cogne et Matt qui bûcheronne à l'arrière, ce n'est que le début, ça va durer une bonne heure.

'Bustin out' et son intro stonienne vient exploser à nos pieds et secouer nos entrailles, ... ready to go... qu'il dit sans nous expliquer où il se rend, en enfer, maybe!

La 'Little speedway girl' est encore plus excitée que la 'Sweet Little Sixteen', ils enchaînent sur DYTOM , c'est ce que dit la setlist, tu comprends 'Don't you turn on me' qui fait passer les Kaiser Chiefs, Vaccines, Kooks, et autres Hard-Fi, pour des petits branleurs, bouffeurs de porridge.

Les grains du chapelet défilent, t'as déjà des ampoules au talon à force de battre le sol: ' Day by day' ,'Can't get you out of my mind' , 'The searcher' , des trucs qui te renvoient à la belle époque, celle de Blue Cheer, Cactus, MC 5, et plus récemment, les Ramones.

Elle est comment, ta ville?

Sordide, écoute ' Sleaze City', tu comprendras!

Un petit larsen pour appuyer le propos et on passe à 'Knocked down again', nous voilà acculés dans les cordes, heureusement le gong annonce la fin du round.
Deux secondes de répit, avant la reprise, 'Fast time rocker', attachez vos ceintures, virage sur les chapeaux de roue, avec une image en tête, celle de James Dean!

'Countdown love' est dédié à un de leurs potes, un mec que nobody in the room knows, puis vient le remuant ' Take a chance with me' , suivi par 'Rubber band' .

On te signale, juste en passant, qu'une matraque est faite en caoutchouc.

Johnny sourit, te fait un clin d'oeil, ne va pas imaginer qu'il drague, ça fait 20' qu'il est obligé d'élever sa basse vers le plafond pour ne pas blesser les dames qui défilent en direction des lavatories, brave homme!

'About that girl' , une fille que Matt a connue dans le temps, c'était peut-être le morceau le plus calme du set.

Retour au front avec la suivante intitulée ' Pub rock hit' sur la playlist, ce qui ne dit rien, car ils n'ont pas précisé si c'était du Dr Feelgood, Count Bishops, Dave Edmunds ou du Eddie and the Hot Rods.

Par contre , 'Slow Down' de Larry Williams, repris par les Beatles a bien été annoncé.

We've got a couple more songs, qu'il dit, en commençant par ' Set you free' qui fond dans le speedé 'Out of my head' pour s'achever avec 'Motorhead'/ 'Another day'.

Une heure de furie, de sueur et de good vibes, mais le Chaland veut plus.

OK, one more for France, lâche Matt, du coup Loïc se tourne vers La Mecque et récite quelques versets d'un livre saint.

'Judy says' des Vibrators, achève la messe, amen!

Qui a dit que le rock était mort?

(PS - la setlist n'est pas certifiée à 100%)


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