Magazine Culture

Critique Ciné : Ça tourne à Séoul ! Cobweb (2023)

Publié le 21 juin 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Critique Ciné tourne Séoul Cobweb (2023)

Ça tourne à Séoul ! Cobweb // De Kim Jee-Woon. Avec Park Jung-son, Krystal Jung et Jung-se Oh.

Kim Jee-Woon, à qui l'on doit Le Dernier Rempart (avec Arnold Schwarzenegger) mais surtout Le Bon la Brut et le Cinglé (2008) ou encore 2 Soeurs (2004) nous plonge dans l'univers de Cobweb, un film dont le tournage ne se passe pas comme prévu alors que les autorités de la censure et les plaintes des acteurs et producteurs créent un joyeux bordel. Ça tourne à Séoul est une satire qui fonctionne bien grâce à une folie constante. Si l'histoire reste assez maigre sur le papier, elle parvient à tisser tout un tas de séquences et dialogues qui font mouche. Le travail qui a été fait sur les personnages secondaires est réellement réussi. On a une galerie de personnalités fortes et une folie qui se dégage qui ne peut que nous faire plaisir. Un film qui filme le tournage d'un film ce n'est pas nouveau. On a récemment déjà eu des oeuvres du genre comme Coupez de Michael Hazanavicius et plus récemment Making Of de Cédric Kahn. Tout ça en ne citant que le cinéma français.

Séoul, 1970 : le réalisateur Kim souhaite refaire la fin de son film "Cobweb". Mais les autorités de censure, les plaintes des acteurs et des producteurs ne cessent d'interférer, et un grand désordre s'installe sur le tournage. Kim doit donc surmonter ce chaos, pour achever ce qu'il pense être son chef-d'œuvre ultime...

Mais Ça tourne à Séoul se veut parodique (un peu comme Coupez finalement). Le réalisateur est parfaitement incarné (l'acteur, que l'on a déjà vu dans Parasite n'a plus rien à prouver) et le scénario fonctionne suffisamment pour que l'on ne voit jamais passer les 2h12 du film. Il y a aussi un véritable travail qui a été fait sur la lumière, la photographie, le cadrage. On est sur un film de cinéma qui se veut à la fois grand public mais qui offre aux amateurs de cinéma travaillé, là aussi de quoi se mettre quelque chose sous la dent. La séquence sur Poupée de Cire Poupée de Son de France Gall est joviale à souhait. Un moment inattendu qui colle parfaitement avec l'esprit foutraque (mais construit) du film. C'est d'ailleurs l'occasion pour Ça tourne à Séoul de montrer autre chose et de faire de cette chanson connue un instant de grâce dans le film.

Le cinéma asiatique continue de me surprendre (peut-être aussi car je n'étais pas très attentif à celui-ci fût un temps). Ça tourne à Séoul démontre aussi tout le talent des sud-coréens pour ce qui est de la parodie. Cette comédie burlesque de tournage fonctionne de bout en bout. Song-Kang Ho brille mais pas seulement car tout le casting est solide et tient debout. Il faut dire que le scénario a travaillé tous ses personnages et les relations qu'il y a entre eux. C'est donc avec un film drôle, foutraque et loufoque que l'on se retrouve. C'est au fil du film que Ça tourne à Séoul prend un peu plus de consistance. L'idée est suffisamment originale pour sortir le spectateur un peu de tout ce qui se fait actuellement (et qui a tendance à ne ressembler à rien chez les américains).

Note : 8/10. En bref, une satire bordélique mais drôle et réussie.

Sorti le 8 novembre 2023 au cinéma - Disponible en VOD, DVD et Blu-ray


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog