Comme les Américains au Viêt-Nam, les forces de l’empire russe soviétique ont trouvé, en arrivant en Afghanistan, une guerre civile qu'elles ont eu mission de faire cesser au profit du camp de leur choix. S'agissant d'une insurrection rurale contre le pouvoir central, l'affrontement a pris la physionomie d'une guérilla de montagne. Les forces des insurgés constituent une infanterie légère parfaitement adaptée au milieu montagnard. Elles s'élèveraient à 180.000 hommes armés selon les déclarations les plus optimistes. Leur armement, essentiellement portatif, comme il se doit, compte surtout des fusils anglais Lee Enfield 303 et des fusils d'assaut russes Kalachnikov provenant de désertions massives de « gouvernementaux » et de prises. On trouve aussi des fusils-mitrailleurs russes ayant la même origine. En revanche, l'armement antiaérien fait presque entièrement défaut, à l'exception de quelques canons mitrailleurs et lance-fusées portatifs venant du camp adverse, ou introduits clandestinement. Comme armement antichar, des lance-roquettes de fabrication soviétique en assez petite quantité ont été pris au cours des combats ou fournis par les déserteurs. En fait d'armes lourdes d'accompagnement et d'appui, les insurgés possèdent quelques mortiers et canons sans recul. Ils n'ont pour ainsi dire aucun moyen radio.