Magazine Bien-être

Se la jouer...

Publié le 16 juin 2024 par Eric Acouphene

 (extrait du "Carnet")

jouer...

J’ai de plus en plus souvent l’impression intime  de me trouver « au taquet », au ras de l’essentiel , par terre avec les yeux juste ouverts pour voir les choses au plus près de ce qu’elle sont.
Cela suppose d'arrêter de  "se la jouer" - une expression populaire que je trouve très parlante-  ce qui n’est pas si évident, hein …
Se la jouer.
Tous nos grands et gros mots...
Nos théories, nos théologies, nos "enseignement"s dès qu’on s'en gargarise, nos prétentions inconscientes, tout ce qu’on arrive si aisément à se faire croire ... au moins tant qu’on a la santé de surface )- quand on la perd c'est une autre histoire- tout ce dont on est bouffi.

L’éveil, la spiritualité, Dieu, non Dieu, le Vide, le Sans forme, la liberté, et bla bla bla. Toutes choses dont on s'autorise à parler avec l'autorité que nous confère notre prétention saupoudrée de miettes de savoir et, oui, même, parfois d'expériences nécessairement parcellaires car comment le fini appréhenderait-il l'infini ?
Vu depuis le ras de ce qui est, tout ça ressemble à du bluff.
Au ras de ce qui est, tout devient basique, élémentaire, vital.
Aimer. C’est à dire cesser de refuser, cesser de se regarder soi, cesser d’exiger de l’autre, de tous les autres y compris le monde entier (!)  qu’il se positionne en fonction de moi, cesser de réagir selon ce que dicte ce moi obsédé de lui même … �
Ou ne pas aimer.
Et éventuellement habiller cette posture de grandes phrases, de  concepts vertigineux, de sophismes ronflants, et allons-y et vas-y que je pontifie étant entendu qu'il n'y a personne pour pontifier
Échafaudages pseudo théologiques, constructions, déconstructions, gloses, non gloses, affirmations , récusations, caquètements dans un vide en lequel nous flottons tels des pantins hors sol  ..  
Pour ne pas se sentir au taquet, acculé à la simplicité , celle qui mutile le moi égocentrique (pléonasme qui ne désigne pas la personne).
Aimer. Ne pas aimer.
Au final , au "jugement dernier » , plus que ça, rien que ça.
Le reste, des postures, des attitudes, même si d’aucunes ont un peu de gueule.

Gilles Farcet 

---------------


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Eric Acouphene 11818 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine