Magazine Culture

Un passé englouti, Ava Reid

Par Maliae
passé englouti, Reid

Résumé : Effy Sayre a toujours cru aux légendes du Petit Peuple. Hantée depuis son enfance par des visions du roi des fées, elle ne trouve de réconfort que dans les pages d’Angharad, l’épopée d’Emrys Myrddin, son auteur préféré. Le livre en lambeaux est tout ce qui lui permet de survivre à ses études d’architecture. Aussi, lorsqu’elle remporte un concours pour restaurer le manoir du défunt Myrddin, elle est persuadée que c’est un signe du destin.
Domaine décrépit sur le point de s’effondrer dans une mer affamée, le Manoir d’Hiraeth est un lieu perché à la frontière entre les mondes, peuplé d’êtres mystérieux. Parmi eux se trouve Preston Héloury, jeune étudiant en littérature, bien déterminé à prouver que Myrddin est un imposteur.
Enquêtant sur l’héritage de l’écrivain, les deux étudiants découvriront peu à peu que des forces obscures conspirent contre eux, et que la vérité pourrait les mener à la ruine.

Lecture commune : sur le discord de Nina Quill : A Court of Feels and Fangirling.

Avis : Effy est en fac d’architecture car malgré ses résultats exceptionnels, les femmes sont exclues des fac de lettres, car les femmes ne sauraient soi-disant pas écrire. En plus de ça, elle a peur de son chargé d’orientation pour des raisons qui sautent vite aux yeux. Alors quand elle voit une échappatoire, un moyen aussi d’en apprendre plus sur son écrivain préféré, elle décide de foncer tête baissée loin de la fac. Au Manoir d’Hiraeth elle va faire la rencontre de Ianto, le fils de Myrddin son idole, et de Preston un gars un peu prétentieux qui cherche à prouver que Myrddin est un imposteur.

La rencontre Preston et Effy va faire des étincelles, ils se mangent le nez dès le début. Effy se sent en colère vers cet homme qui a le droit de faire des études de lettre, qui paraît lui voler ce à quoi elle tient, qui prend sa place et qui en plus est un étranger. Mais petit à petit, ils vont se découvrir, apprendre à se connaître.

L’ambiance de ce livre est poisseuse, aqueuse même, l’autrice fait souvent référence à l’eau qui engloutit, qui noie. Elle utilise beaucoup de métaphore sur l’eau, la mer, qui est presque un personnage à part entière. C’était très bien écrit et ça provoquait des petits frissons de peur, car le Manoir d’Hiraeth est tout sauf accueillant. Il est pourri jusqu’à la moelle, il tombe en morceau, la cave est inondée et inaccessible.

Effy, elle, croit voir des choses sans savoir démêler le vrai du faux. Sans savoir si c’est son imagination, si elle est folle comme semble le croire son entourage, ou si tout est vrai. Et on doute avec elle, on se demande, on soupèse, vérité ou simple cauchemar ?

L’intrigue est super bien menée, les messages que veut faire passer l’autrice passent bien, j’ai trouvé que c’était bien fait, la façon dont les hommes traitent les femmes et les jugent responsable de leurs propres actes. Comment elles sont exclues sans qu’on ne les écoute. Comment elles sont rabaissées même innocentes. Et vraiment, à part Preston, les hommes de ce livre sont dégoûtants. Ils m’ont écœuré.

La romance est toute douce, elle prend son temps et je l’ai beaucoup aimé, j’ai aimé comme la relation évolue doucement, comme ils sont mignons et tendres, et comment ils font attention l’un à l’autre. Ca m’a beaucoup touché.

J’ai vraiment bouffé ce roman, difficile de le lâcher, j’ai aimé l’intrigue, l’ambiance, les mystères, les révélations et la romance. Et si j’avais découvert quelques petites choses, c’était trop bien. La phrase de fin est un peu mystérieuse mais il paraît qu’il va y avoir un tome deux (même si celui-ci se suffit amplement à lui-même).

En bref, c’était une très très bonne lecture.

Phrases post-itées :
« La pluie provoquerait une brusque floraison de parapluies noirs, qui pousseraient comme des champignons, et emporterait les touristes dont les rues débordaient. »

« La peur pouvait transformer n’importe qui en croyant. »

« Un bon mensonge, c’est un mensonge qui rencontre un public désireux d’y croire. »

« Les hommes aimaient bien enfermer les folles à double tour pour que tout le monde puisse tranquillement oublier leur existence.« 

« Certains animaux se rongeaient la patte pour s’échapper ; de son côté, elle dissimulait une vérité après l’autre, jusqu’à ne plus savoir elle-même s’il restait quelqu’un de réel sous les histoires qu’elle était obligée de tisser. »

éé

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Maliae 1381 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines