Pas de répit pour Apple alors que quatre autres États se joignent au procès pour monopole présumé sur les smartphones

Le cas initial était soutenu par 15 États

Qu'est-ce qui vient de se passer? Apple est confronté à des défis juridiques croissants alors que quatre autres États américains ont appuyé le procès antitrust du gouvernement fédéral alléguant des pratiques monopolistiques sur le marché des smartphones. L'Indiana, le Massachusetts, le Nevada et Washington ont officiellement rejoint cette semaine l'action civile du ministère de la Justice contre Apple, selon un communiqué de l'agence.

La plainte initiale déposée en mars provenait de 15 États et du District de Columbia. Le procès accusait le fabricant d’iPhone d’exercer sa domination pour extraire des profits plus élevés des consommateurs, des développeurs, des créateurs de contenu et des entreprises de son écosystème. Plus précisément, il affirme que les iPhones se vendent jusqu'à 1 599 dollars et que les marges bénéficiaires d'Apple éclipsent celles de ses concurrents. L’objectif est de briser l’emprise d’Apple et de « restaurer la concurrence » qui, selon lui, permettrait de faire baisser les prix et de stimuler l’innovation.

Le département a également cité cinq exemples dans lesquels Apple impose des contrats restrictifs et bloque des accès critiques de manière à supprimer illégalement la concurrence et l'innovation. Ces exemples de domaines comprenaient les super applications, les jeux cloud, les applications de messagerie, les montres intelligentes et les portefeuilles numériques. Les procureurs affirment que ces tactiques monopolistiques permettent à Apple de facturer des prix exorbitants pour les iPhones tout en escroquant ses partenaires avec des frais cachés.

Même un e-mail du défunt fondateur Steve Jobs a fait surface dans le procès, déclarant qu'il visait à « forcer » les développeurs à utiliser les systèmes de paiement d'Apple pour les verrouiller, ainsi que les utilisateurs, dans son écosystème.

Pour sa part, Apple a rejeté avec force les allégations de monopole, affirmant qu'elle « fait face à une concurrence féroce de la part de rivaux bien établis ». La société a également affirmé que le DOJ s'appuie sur une nouvelle « théorie de la responsabilité antitrust qu'aucun tribunal n'a reconnue ».

Cette bataille antitrust représente une escalade spectaculaire des conflits entre l'industrie technologique et les régulateurs et les concurrents au sujet de comportements anticoncurrentiels présumés. Alors qu'Apple a déjà fait l'objet d'enquêtes et de commandes dans des pays comme l'Europe sur des questions telles que les politiques de l'App Store, ce procès américain frappe au cœur de son modèle économique.

Apple n'est pas la seule entreprise confrontée à des affaires antitrust ; Les autorités américaines ont fait monter la pression sur les Big Tech après les avoir laissées en grande partie à elles-mêmes pendant plus d’une décennie. Google et Amazon font également l’objet d’une surveillance accrue.

La dernière fois que Washington a agi avec une telle férocité, c'était au début des années 90, avec la tristement célèbre affaire États-Unis contre Microsoft Corp., qui a été réglée au début des années 2000.

Pendant ce temps, Apple se retrouve carrément dans la ligne de mire, en partie à cause des inquiétudes de longue date concernant son approche de « jardin clos » consistant à contrôler étroitement ses appareils et ses plates-formes.