Les chercheurs européens ont récemment fait une découverte majeure dans le domaine environnemental : un champignon marin capable de consommer le plastique des bouteilles d'eau. Retrouvé dans le fameux continent de plastique du Pacifique nord, cet organisme vivant pourrait constituer une piste sérieuse pour diminuer ce vortex de déchets. Mais que savons-nous réellement de ce nouveau champignon et de ses capacités ?
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Une découverte prometteuse
Le continent de plastique du Pacifique nord, aussi connu sous le nom de Great Pacific Garbage Patch, est un vaste amas de déchets flottant sous la surface de l'eau. Au cœur de cette " soupe de polymère ", les scientifiques ont identifié un champignon nommé Parengyodontium album. Ce champignon possède une caractéristique unique : il peut décomposer le plastique.
Il s'agit de la quatrième espèce de champignon marin décomposant du plastique découverte à ce jour. La chercheuse Annika Vaksmaa du NIOZ a révélé que ce champignon marine pourrait constituer une solution innovante pour lutter contre la pollution plastique.
Les propriétés du champignon
Parengyodontium album a la capacité impressionnante de décomposer le polyéthylène. Ce plastique, dérivé du pétrole, est très répandu dans la fabrication de bouteilles d'eau et de sacs plastiques. Les rayons ultraviolets (UV) naturels du soleil jouent un rôle crucial en amorçant la décomposition de cette matière.
Ces champignons utilisent les UV pour accélérer la décomposition du polyéthylène. La biodégradation de ce plastique montre que les champignons peuvent décomposer des matières complexes composées de carbone.
Des limites à surmonter
Cependant, la capacité de ce champignon à décomposer le plastique n'est pas suffisante pour résoudre le problème global. En laboratoire, ce champignon ne parvient à manger que 0,05 % d'un morceau de plastique UV-traité par jour. Cette faible efficacité pose question sur son réel impact pour traiter le phénomène dans son ensemble.
Les défis pour maximiser l'efficacité de ce champignon sont nombreux. Une solution nécessitant une amplification de cette capacité de décomposition est essentielle pour avoir un impact environnemental significatif.
Les implications de cette découverte sont multiples:
- Potentiellement réduire la pollution plastique dans les océans.
- Encourager des recherches supplémentaires pour augmenter l'efficacité des champignons.
- Développer des solutions biologiques pour traiter les déchets plastiques.
- Éduquer le public sur les dangers du plastique et les alternatives possibles.
- Collaborer avec les industries pour développer des matériaux biodégradables.
Malgré certains obstacles, l'identification de ce champignon constitue une avancée importante. L'observation de ce miracle biologique montre que la solution au problème de pollution pourrait déjà être en cours de développement par la nature elle-même. Que peut-on espérer de ces recherches dans le futur ?