"Notre dette à 3 100 milliards"

Publié le 11 juin 2024 par Guy Deridet

J'ai remarqué cet article dans le dossier "L'Europe en faute" de Marianne du 30 mai 2024.



1 milliard de dollars. Imaginez deux cents tas comme celui-ci. C'est la fortune de M. Arnault...qui aime beaucoup Micron. Tu m'étonnes. Marianne
jeudi 30 mai 2024

LE DOSSIER L'EUROPE EN FAUTE

"Notre dette à 3 000 milliards"
L'Europe en faute ? Beaucoup !


La France responsable de son ardoise à rembourser... mais pas coupable !

D'accord, la rhétorique Ponce Pilate confine à la facilité. Mais, se contenter de citer quelques pays de la zone euro aux dettes bien tenues, comme l'Allemagne (65 % de sa richesse nationale), l'Irlande (44%) ou la Lituanie (37 %), pour tout mettre sur le dos de la mauvaise gestion française (112 %) revient aussi à simplifier un problème.

Le problème même : toutes les grandes institutions de l'UE — de la Banque centrale européenne à la Commission de Bruxelles — font de la lutte contre l'inflation leur valeur cardinale. Impossible dans ces conditions quand un pays européen vote un budget en déficit de faire tourner la planche à billets pour le combler.

Avant 1993, le ministre des Finances pouvait obtenir de la Banque de France un coup de pouce appelé avance au Trésor. Pas besoin d'aller s'endetter auprès des marchés financiers, de s'exposer à leur jugement, un appel téléphonique de la rue de Rivoli - l'ancêtre de Bercy - au gouverneur de la Banque de France suffisait. La dette augmentait peu, mais l'inflation érodait la monnaie.

Depuis l'arrimage du franc au mark puis à l'écu, devenu l'euro, les trous dans le budget voté par le Parlement français se traduisent par l'émission de dettes dites souveraines, les fameuses obligations assimilables du Trésor (OAT) en France.

Attention donc aux effets d'optique : la dette dérisoire de la France à l'époque très inflationniste de Couve de Murville (1968-1969) ne provient pas de sa gestion ultraorthodoxe. De même, l'ardoise publique lourde comme une enclume de Gabriel Attal ne signifie pas forcément un laisser-aller budgétaire de son ministre Bruno Le Maire.

Entre les deux hommes et les deux époques se loge un choix fondamental porté à Francfort comme à Bruxelles : celui de la monnaie forte au bénéfice des épargnants, des propriétaires, des retraités au détriment des ménages endettés, des jeunes locataires et des actifs.

N.D.L.R


C'est exact, mais cela n'excuse en rien la très mauvaise gestion de nos finances par la paire Macron, Le Maire.

Et, surtout, le fait qu'avec ces deux-là, c'est tout pour les grosses entreprises et les (très) gros capitalistes et rien pour les Français lambda.

Avec les mêmes sommes pharaoniques, on parle là de centaines de milliards d'euros dépensés ces dernières années par Macron et son gouvernement, on aurait pu faire beaucoup de choses en somme. Dans le domaine de la santé et de l'éducation, par exemple, et entre autres, car nos services publics tombent en ruines.