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Le Canada taxera les sociétés de streaming en ligne pour financer les diffuseurs locaux

Publié le 10 juin 2024 par Zaebos @MetatroneFR

Les frais de cinq pour cent entreront en vigueur en septembre et les acteurs du streaming ne sont pas contents

À la manière canadienne : Les grands acteurs du marché du streaming génèrent des milliards de revenus, obligeant les utilisateurs à subir un cycle sans fin d’augmentation des prix dans le monde entier. Les autorités canadiennes ont décidé de transformer une petite partie de ce secteur largement non réglementé en une opportunité de financement pour les productions locales.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) impose une nouvelle taxe sur les services de diffusion en continu en ligne, obligeant Netflix, Amazon et d'autres grandes entreprises à consacrer cinq pour cent de leurs revenus canadiens au système de radiodiffusion local. Cette taxe fait partie de la Loi sur le streaming en ligne (OSA) récemment approuvée, conçue pour moderniser le cadre de radiodiffusion du Canada.

Les frais de cinq pour cent entreront en vigueur en septembre et devraient générer environ 200 millions de dollars par an. Les services de streaming vidéo et musical seront tenus de payer la nouvelle taxe, bien que les entreprises gagnant moins de 25 millions de dollars par an en soient exonérées. D'autres services en ligne, tels que les livres audio, les podcasts, les jeux vidéo et les réseaux de contenu générés par les utilisateurs, seront exclus, ce qui signifie que YouTube n'aura pas à payer.

Les quelque 200 millions de dollars collectés chaque année seront consacrés aux « domaines qui ont des besoins immédiats » au sein du système de radiodiffusion canadien, a indiqué le CRTC. Ces domaines comprennent les informations locales, les stations de radio et de télévision, le contenu de langue française, le contenu autochtone, les minorités officiellement reconnues, et plus encore. Le CRTC devrait offrir « une certaine flexibilité » aux sociétés de diffusion en continu intéressées à financer et à soutenir directement les productions télévisuelles canadiennes.

L'agence canadienne de réglementation des industries de la radiodiffusion et des télécommunications souligne l'approche ouverte suivie avec l'OSA, qui a été approuvée après avoir reçu plus de 360 ​​« soumissions détaillées » et après une audience publique de trois semaines avec plus de 120 groupes. La taxe de cinq pour cent sur les revenus des sociétés de streaming basées au Canada était basée sur ces documents publics, a déclaré le CRTC.

Même si les régulateurs canadiens accueillent favorablement les nouveaux frais, les organisations professionnelles représentant l'industrie du streaming ne sont pas satisfaites. La Motion Picture Association, qui compte parmi ses membres Disney et Netflix, a déclaré que l'OSA et la taxe de cinq pour cent faisaient partie d'une approche réglementaire « discriminatoire » vieille de plusieurs décennies, conçue autour des câblodistributeurs.

Les diffuseurs mondiaux auront désormais plus de mal à établir des partenariats directs avec des créateurs canadiens, a déclaré la MPA, arguant que le CRTC n'a pas correctement pris en compte les « contributions importantes » que les sociétés de streaming apportent déjà à l'industrie du contenu canadienne. La Digital Media Association, qui représente les sociétés de diffusion de musique en continu, a également décrit la nouvelle taxe comme une approche discriminatoire et une tentative protectionniste flagrante visant à obtenir des subventions gratuites pour les stations de radio canadiennes.


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