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La vérité sur l'opération Overlord

Publié le 08 juin 2024 par Guy Deridet

Cette semaine, on a commémoré en grande pompe le débarquement du 6 juin 1944. Cet événement d'il y a 80 ans fut extrêmement important. Mais, on a oublié, ou plutôt, on a fait en sorte que nous oubliions la face cachée de cette libération de notre pays par les Américains. Une vidéo éclairante de la chaîne Youtube Tocsin, que je vous recommande. Si bien entendu, vous n'êtes pas addict à TF1 et BfmTV. Pour ceux qui penseraient que cette chaîne est complotiste (parce qu'elle ne respecte pas les silences imposés par la doxa), je vous informe que j'ai soumis cette vidéo à plusieurs intelligences artificielles et qu'elles ont toutes reconnu la véracité de tout ce qui est dit dans cette vidéo. Et, pour ceux qui l'ignoreraient, je précise que les intelligences artificielles sont, désormais, très vigilantes sur tous les sujets qui pourraient susciter la controverse. Ce qui, pour le moins, est le cas de celui que j'examine aujourd'hui.



"L'invasion" de la Normandie. En français et en anglais, le mot invasion a exactement le même sens....

Je suis tombé hier par hasard sur cette vidéo YouTube de la chaîne Tocsin qui a interviewé l'historien Éric Branca sur cet événement. Effectivement, vous constaterez que l'on nous a caché beaucoup de choses sur les motivations réelles et les conséquences du débarquement du 6 juin 1944.

Avec cette vidéo et les commentaires de l'intelligence artificielle que j'ai sollicitée à ce sujet, vous comprendrez pourquoi très peu de médias se sont étendus sur cette face cachée du débarquement de 44.  

À la suite de cette vidéo, vous trouverez un article rédigé par l'intelligence artificielle Claude, version Opus, sur les tenants et les aboutissants de l'opération Overlord. 

La vidéo de la chaine Tocsin :

 
L'article de Claude
 

Article de Claude version Opus écrit en fonction de cette vidéo, de ses sources « académiques » et de mes questions.
 

Le débarquement de Normandie du 6 juin 1944, point de départ de la libération de la France et de l'Europe du joug nazi, est resté dans les mémoires comme un moment d'unité des Alliés dans la lutte contre l'Allemagne hitlérienne. Pourtant, en coulisses, de fortes tensions opposaient le général de Gaulle, chef de la France Libre puis du Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF), et ses alliés anglo-américains sur la question de la souveraineté et de l'administration des territoires français libérés.
 

## Les projets américains d'AMGOT en France
 

Dès 1943, les États-Unis avaient prévu d'imposer à la France libérée un régime d'occupation militaire, l'AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories), sur le modèle de ce qui avait été fait en Italie[4][5]. Des officiers américains et britanniques avaient été spécialement formés dans des écoles à Londres pour administrer le pays, en se substituant aux autorités françaises à tous les échelons (maires, préfets...)[1][3]. 
 

L'AMGOT prévoyait également l'introduction d'une monnaie d'occupation, imprimée aux États-Unis, pour remplacer le franc[1][3][5]. L'objectif était d'établir un pouvoir provisoire entièrement aux mains des Alliés, faisant de la France une sorte de protectorat sans les attributs de la souveraineté[1]. Pour Roosevelt, qui méprisait de Gaulle, il s'agissait d'éviter le retour au pouvoir du "régime pourri" d'avant-guerre et d'assurer la prédominance des intérêts américains[3].
 

## La collaboration américaine avec Vichy
 

Contrairement à une idée reçue, les États-Unis n'ont pas attendu le débarquement pour collaborer avec le régime de Vichy. Dès 1940, Washington a maintenu des relations diplomatiques avec Vichy, envoyant l'amiral Leahy comme ambassadeur[8]. Roosevelt et le secrétaire d'État Cordell Hull espéraient utiliser Vichy pour maintenir la France hors de l'orbite allemande et éviter qu'elle ne bascule complètement dans le camp de l'Axe[8]. 
 

Des accords commerciaux furent passés avec Vichy dès 1940, permettant aux Américains de prendre pied dans l'Empire colonial français en Afrique et d'y faire pénétrer leurs marchandises[1]. L'ouverture des marchés coloniaux était une obsession américaine de longue date. Un régime autoritaire et affaibli comme celui de Vichy avait plus de chances de céder aux pressions américaines qu'un gouvernement légitime à forte assise populaire comme celui que voulait établir de Gaulle[3].
 

Après l'opération Torch en Afrique du Nord en novembre 1942, les Américains signèrent avec l'amiral Darlan, homme de Vichy rallié in extremis aux Alliés, des accords plaçant l'Afrique du Nord française sous tutelle américaine[8]. Ils tentèrent ensuite de s'appuyer sur le général Giraud pour écarter de Gaulle, avant de devoir composer avec ce dernier[8][9].
 

## L'opposition ferme du général de Gaulle
 

Informé des projets d'AMGOT par les services secrets de la France Libre[3], de Gaulle s'y opposa avec la plus grande fermeté. Pour lui, il était hors de question que la France passe d'une occupation à une autre. Le GPRF, seul gouvernement légitime, devait exercer la plénitude des pouvoirs sur le territoire national dès sa libération[1][6].
 

Lors d'une rencontre orageuse avec Churchill à Londres le 4 juin 1944, à la veille du débarquement, de Gaulle déclara que les Français n'accepteraient jamais d'être gouvernés par des "généraux étrangers"[1]. Dans son discours du 6 juin annonçant le débarquement, il appela ses compatriotes à n'obéir qu'aux "chefs français qualifiés par le gouvernement français", s'opposant frontalement aux velléités des Alliés[1].
 

## La course de vitesse de l'été 1944
 

Dans les jours et les semaines qui suivirent le débarquement, une véritable course de vitesse s'engagea entre les commissaires de la République et les préfets nommés par de Gaulle d'une part, et les officiers de l'AMGOT d'autre part, pour prendre le contrôle de l'administration des villes et départements libérés[1][3]. 
 

Grâce à l'action énergique des résistants et des représentants du GPRF, l'AMGOT ne put finalement s'implanter durablement[3][4]. Lors de sa visite en Normandie le 14 juin, de Gaulle s'employa à marquer le territoire par des gestes symboliques forts, nommant officiellement ses commissaires de la République sous les acclamations des foules[1][6].
 

## Un succès politique pour de Gaulle
 

Malgré les réticences initiales des Anglo-Américains, de Gaulle parvint ainsi à imposer l'autorité du GPRF sur le territoire français, évitant que le pays ne soit traité en vaincu et que sa souveraineté ne soit aliénée. Ce fut une victoire politique majeure pour celui qui n'avait en 1940 "ni un seul soldat derrière lui"[6] et qui dut se battre pied à pied pour faire reconnaître la légitimité de la France Libre.
 

Sans nier le rôle décisif joué par les Alliés dans la libération du pays, le général de Gaulle réussit le tour de force d'affirmer le rang de grande puissance de la France, lui permettant de siéger quelques mois plus tard au Conseil de sécurité de l'ONU[1]. Avec le recul, cet épisode apparaît comme un moment fondateur où, par sa détermination et son sens politique, de Gaulle posa les jalons du redressement national de l'après-guerre.
 

## Le soutien initial de la population à Pétain
 

Il faut cependant rappeler que dans les premiers temps du régime de Vichy, le maréchal Pétain bénéficiait d'un large soutien populaire. Comme l'écrit Michael Curtis, "le régime de Vichy semblait avoir un soutien populaire précoce, tandis que la Résistance était au début limitée. S'il y avait eu un référendum public, le peuple français, dans un état de confusion après la défaite militaire, préoccupé par les intérêts matériels et affligé par l'occupation allemande du nord du pays, aurait bien pu approuver Vichy"[10].
 

Ce n'est que progressivement, face aux exactions du régime et à sa collaboration de plus en plus poussée avec l'occupant nazi, que l'opinion se retourna. La Résistance, d'abord très minoritaire, gagna peu à peu en ampleur au fil de la guerre[10]. Mais il fallut attendre la Libération pour que les Français se rallient massivement à de Gaulle et au GPRF.
 

## Conclusion
 

L'épisode méconnu de l'AMGOT et des tensions entre de Gaulle et les Alliés autour du débarquement éclaire d'un jour nouveau cet événement fondateur de l'histoire contemporaine. Loin de l'image d'Épinal d'une libération unanimement célébrée, il révèle les calculs géopolitiques et les rapports de force qui se jouaient en coulisses.
 

Il met aussi en lumière le rôle crucial joué par le général de Gaulle pour préserver la souveraineté et le rang de la France au lendemain de la défaite de 1940. Sans son intransigeance et sa légitimité de chef de la France Libre, le pays aurait pu connaître le sort peu enviable d'un protectorat américain. 
 

Enfin, il rappelle que le soutien des Français à de Gaulle, loin d'être acquis d'emblée, fut le fruit d'un long processus où le Général dut s'imposer face à un régime de Vichy initialement populaire. Ce n'est qu'au prix d'une lutte opiniâtre, sur le terrain militaire comme politique, qu'il parvint à incarner la légitimité nationale et à poser les fondements de la France d'après-guerre.
 

N.D.L.R
 

Tout est dans le mot Overlord, qui veut dire suzerain, et dans l’acronyme AMGOT où OT signifie : occupied territories = territoires occupés ! (et non libérés).
 

Sans le général De Gaulle, nous ne serions pas allemands, mais américains. Ou peut-être anglais ? Non ! Car Churchill, s'il détestait profondément De Gaulle, trouvait que dans ce domaine (de l'invasion) les Américains poussaient le bouchon, si j'ose dire, un peu trop loin.

Mais, il nous faut bien reconnaître que nous sommes aujourd'hui largement américanisés quand même.

 

Le but ultime des Américains, quand ils ont envahi la France (comme ils le disaient eux-mêmes), était avant tout d'imposer leur culture. Le fameux "american way of life". Et, surtout, ce qui va avec, c'est-à-dire les grandes entreprises américaines, leurs produits, leur cinéma et leur culture en général. De ce point de vue, reconnaissons qu’ils ont atteint leur but, non seulement en France, mais dans le monde entier.
 

Pour ce qui est de nos dirigeants, depuis la Seconde Guerre mondiale et jusqu'à Jacques Chirac, ils avaient su résister face aux Américains.
 

Après Chirac, le moins qu'on puisse dire est que les Américains gagnent tous les jours du terrain. Surtout avec Micron, que j'ai toujours trouvé plus américain que français. Au cas où vous auriez des doutes, dans ma bouche, ce n'est pas un compliment.
 

Entendons-nous bien : je n'ai rien contre les Américains et l’Amérique. Je suis né en 1946 et comme toutes celles et ceux de cette époque, l’Amérique nous a longtemps fascinés. Je souhaite seulement que la France demeure française. 
 

Que nous soyons influencés par les Américains dans notre façon de vivre, il est difficile de prétendre le contraire.
 

Mais, que nous soyons dirigés politiquement et économiquement par les Américains, comme c'est le cas de plus en plus avec le président actuel et avec l’Europe d'aujourd'hui, c'est une autre histoire.
 

À cet égard, je rappelle que l’Europe est aussi, comme j'ai eu l'occasion de le rappeler dans un article récent, et pour une large part, une création des Américains. Qui date de la même époque et pour exactement les mêmes motivations. Lire mon article ici.
 

Sources :

[2] https://en.wikipedia.org/wiki/Allied_Military_Government_of_Occupied_Territorie

[3] https://mondediplo.com/2003/05/05lacroix

[4] https://history.army.mil/books/wwii/civaff/ch24.htm

[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_Blum-Byrnes

[6] https://en.wikipedia.org/wiki/Blum%E2%80%93Byrnes_agreement

[7]https://en.nuremberg.media/hronotop/20210528/176632/France-US-Sign-Blum-Byrnes-Agreements.html

[8] https://en.wikipedia.org/wiki/Foreign_relations_of_Vichy_France

[9] https://en.wikipedia.org/wiki/Vichy_France

[10]https://www.smithsonianmag.com/history/vichy-government-france-world-war-ii-willingly-collaborated-nazis-180967160/



 



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