Oul se sentait en décalage par rapport à son peuple. En effet, les animoïkis aimaient être en groupe et faisaient pratiquement tout ensemble. Lui était de nature solitaire, préférait le silence et se balader dans la forêt épaisse.
Oul est un chaton, qui a la particularité d'avoir un pelage rose pailleté, ce qui n'est pas discret. Il marche sur deux pattes, comme tous les animoïkis.
Le monde dans lequel vit Oul est singulier. Övrigdomhan est en effet une île peuplée de créatures qui ne se trouvent nulle part ailleurs, fantastiques.
Adïel, par exemple, est son ami. Certes c'est un humain, un sils. Mais il a la particularité de n'être visible que par lui, qui aime être en sa compagnie.
Blessé après avoir été saisi par un milvu, un oiseau-bête aux ailes dépourvues de plumes, Oul est secouru par Adiël qui l'emmène alors chez Shawoo.
Shawoo est la shamane de la tribu. Elle le soigne. Elle l'attendait et lui confie une mission, qui permettra de sauver l'Orindi, l'arbre-monde qui dépérit.
Pour accomplir sa mission, Oul sera guidé par Alba, une belle archère, une des dernières descendantes du peuple nerythe de l'est, défait par Wargok.
Oul ne discute pas et part d'abord pour Eldurbreizh, où il mettra dans sa besace la première des sept pierres salvatrices, comme le nombre des Orindis.
Les pierres lui seront données par chaque dirigeant des sept terres d'Övrigdomhan selon la prophétie que Shawoo leur a fait connaître: il est le Porteur.
Cette quête n'est pas sans dangers. Oul affrontera des obstacles dus à la grande force négative qui transforme faune et flore et à la cruauté de Wargok.
Cette quête ne sera pas sans déconvenues, inévitables avec les êtres humains, mais, s'il s'en sort, il sera différent et aura appris ce que veut dire grandir.
Francis Richard
Oul le Porteur de pierres, Carmen Arévalo, 120 pages, OKAMA