« Le calme est revenu ! » dit-elle en se redressant lentement et en constatant la disparition quasi miraculeuse des intempéries cardiaques à la surface du globe, rien qu’en ayant tripoté le bazar. Et c’est à ce moment là qu’on ouvre la porte. Oui. A ce moment-là que l’interne au iono profite d’un imperceptible relâchement de ma vigilance pour murmurer une saloperie quelconque sur mon compte à toute la troupe silencieuse qui m’entoure. Et m’admire. Et m’approuve. Et m’anticipe. Et boit mes paroles, d’ordinaire, comme autant de révélations sur la nature du monde. Et c’est à ce moment là que je me retourne. A ce moment là que, depuis la porte entrouverte, la pimbêche de l’accueil (une blonde, pas très sexy en réalité, avec des lunettes et une dentition quasi chevaline, et que je n’ai fait, jusqu’à présent qu’apercevoir à la périphérie de ma conscience quand je traverse le hall à toutes berzingues, le matin, déjà dix minutes de retard, putain) me fait un geste désespéré de la main. Et insiste lourdement d’une lueur implorante dans les yeux pour que je vienne l’écouter. Et c’est à ce moment là, et non avant, que je soupçonne la vérité. En réalisant que parfois, quoiqu’on fasse, on ne peut rien contre l’adversité. Et qu’il y a des jours comme ça. « Il faudrait rappeler chez vous »… me dit-elle en se tortillant d’un pied sur l’autre. « Votre épouse cherche à vous joindre depuis dix bonnes minutes. Vous devez avoir débranché votre portable ? » Oui, c’est à ce moment là, figurez-vous, que je devine qu’il s’est passé quelque chose. Intuitivement, je sens que Paul, à l’autre bout du monde, est en mauvaise posture. Et qu’il lui est arrivé un truc pas très jojo. Quelque chose d’affreux. Intuitivement, je sais qu’on a basculé, tous ensemble, dans l’irrémédiable. Vous voyez le genre…
« Le calme est revenu ! » dit-elle en se redressant lentement et en constatant la disparition quasi miraculeuse des intempéries cardiaques à la surface du globe, rien qu’en ayant tripoté le bazar. Et c’est à ce moment là qu’on ouvre la porte. Oui. A ce moment-là que l’interne au iono profite d’un imperceptible relâchement de ma vigilance pour murmurer une saloperie quelconque sur mon compte à toute la troupe silencieuse qui m’entoure. Et m’admire. Et m’approuve. Et m’anticipe. Et boit mes paroles, d’ordinaire, comme autant de révélations sur la nature du monde. Et c’est à ce moment là que je me retourne. A ce moment là que, depuis la porte entrouverte, la pimbêche de l’accueil (une blonde, pas très sexy en réalité, avec des lunettes et une dentition quasi chevaline, et que je n’ai fait, jusqu’à présent qu’apercevoir à la périphérie de ma conscience quand je traverse le hall à toutes berzingues, le matin, déjà dix minutes de retard, putain) me fait un geste désespéré de la main. Et insiste lourdement d’une lueur implorante dans les yeux pour que je vienne l’écouter. Et c’est à ce moment là, et non avant, que je soupçonne la vérité. En réalisant que parfois, quoiqu’on fasse, on ne peut rien contre l’adversité. Et qu’il y a des jours comme ça. « Il faudrait rappeler chez vous »… me dit-elle en se tortillant d’un pied sur l’autre. « Votre épouse cherche à vous joindre depuis dix bonnes minutes. Vous devez avoir débranché votre portable ? » Oui, c’est à ce moment là, figurez-vous, que je devine qu’il s’est passé quelque chose. Intuitivement, je sens que Paul, à l’autre bout du monde, est en mauvaise posture. Et qu’il lui est arrivé un truc pas très jojo. Quelque chose d’affreux. Intuitivement, je sais qu’on a basculé, tous ensemble, dans l’irrémédiable. Vous voyez le genre…