Cette batterie est en marche depuis 184 ans, voici comment

Publié le 04 juin 2024 par Fabrice Rault @fabrice_rault

Au cœur de l'université d'Oxford, un objet extraordinaire défie les lois du temps et de la science : un carillon électrique nommé l'" Oxford Electric Bell " fonctionne en continu depuis 1840 grâce à une mystérieuse batterie. Cet instrument, protégé sous une cloche de verre, continue de produire un tintement discret, faisant de cette cloche l'une des expériences scientifiques les plus anciennes au monde.

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L'origine de l'oxford electric bell

Le carillon électrique a été acquis par le Révérend Robert Walker, professeur de physique à Oxford, en 1840. Aujourd'hui, il trône fièrement dans le laboratoire Clarendon de l'université, protégé par deux couches de verre. Son surnom, " Clarendon Dry Pile ", est dérivé de son type de " pile sèche " et de son emplacement. Cette cloche utilise un modèle primitif de piles électriques constitués de disques métalliques empilés.

La cloche est une merveille d'ingénierie ancienne. La faible consommation d'énergie a permis cette longévité exceptionnelle. Une infime quantité d'énergie circule entre les deux extrémités, avec la seule perte provoquée par la résistance de l'air. Cette conception ingénieuse permet au mécanisme de fonctionner de manière continue, défiant le passage du temps.

Un fonctionnement économe en énergie

" Le mouvement du pendule en plomb frappe les deux cloches, les chargeant et les déchargeant continuellement. Une quantité infime d'énergie circule entre les deux extrémités, " explique le Dr Robert Taylor, l'un des responsables de l'expérience à Oxford. Cette faible consommation en énergie est l'un des principaux facteurs de la longévité de la cloche.

La cloche nécessite très peu de courant pour fonctionner et en perd encore moins. Cette consommation minime est l'une des clés pour comprendre pourquoi cette invention a pu fonctionner de manière ininterrompue pendant près de deux siècles sans nécessiter de recharge ou d'entretien majeur.

Le mystère de la composition des piles

Un autre aspect fascinant de ce carillon réside dans la composition des piles elles-mêmes. Les scientifiques ont formulé plusieurs hypothèses sur les matériaux utilisés, mais la nature exacte reste un mystère. Les piles Zamboni, par exemple, pourraient offrir un indice, ces dernières étant constituées de paires de disques de papier d'aluminium scellés dans une coque externe en soufre supposée.

Ces piles " pieux secs " sont étroitement similaires à celles fabriquées par le physicien italien Giuseppe Zamboni. Cependant, pour préserver l'expérience, les chercheurs évitent d'ouvrir les piles. Par conséquent, une part de mystère entourant les matériaux et la conception de ces piles persiste.

Les caractéristiques uniques de ces piles suscitent une fascination constante parmi les scientifiques. Le véritable secret de leur durabilité réside dans les disques métalliques et une structure chimique encore inconnue. Une hypothèse suggère que des matériaux tels que le sulfate de zinc et le dioxyde de manganèse pourraient jouer un rôle crucial.

Malgré les années de recherche, la composition exacte de ces piles reste entourée de mystère. L'ouverture des piles pourrait offrir des réponses, mais cela mettrait fin à l'expérience, posant un dilemme scientifique et éthique. Par conséquent, les chercheurs continuent d'observer avec admiration cette prouesse technique du passé.

  • Plus de 180 ans de fonctionnement continu
  • Utilisation de " pieux secs "
  • Faible consommation d'énergie
  • Recherche scientifique active

Le carillon électrique de l'université d'Oxford intrigue et inspire, rappelant que les mystères du passé peuvent encore défier la compréhension scientifique moderne. Que réserve l'avenir à ceux qui osent percer les secrets anciens ?