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Beth Gibbons (+ Bill Ryder-Jones) - Salle Pleyel, Paris - le 27 mai 2024

Publié le 02 juin 2024 par Toto
Beth Gibbons Bill Ryder-Jones) Salle Pleyel, Paris 2024
Ça y est, je vous parle enfin du concert, celui du retour presque inespéré de la divine Beth Gibbons. Avant ça, nous avons eu droit à celui de Bill Ryder-Jones - encore lui, dira maman - seulement accompagné d'une violoncelliste sur la grande scène de la salle Pleyel. Les chansons sont réduites à leur plus simple expression ou presque, se ressemblant toutes, d'autant que le chanteur n'est pas connu pour avoir une grande voix, pour être un grand interprète. Pourtant, je persiste et signe pour dire que "lechyd Da" est et sera un des meilleurs disques de 2024 mais que cette musique est faite pour être jouée par un orchestre plus conséquent. L'ancien guitariste de The Coral semble impressionné par le lieu, à l'acoustique assez exceptionnelle, où la moindre fausse note, surtout à deux, s'entend et raisonne immédiatement. Mais ce n'est qu'une entrée en matière calme avant la tempête émotionnelle qui arrive. La chanteuse de Portishead - le groupe est définitivement fini ? - fidèle à sa réputation délivre une prestation mémorable, presque irréelle, tellement tout sonne, et ce tout de suite,  admirablement. Elle apparaît sur scène, comme ses sept musiciens, dans l'ombre et y reste régulièrement, comme si elle n'était qu'une artiste parmi les autres, participant à égalité des sept autres. Elle joue entièrement son dernier disque, le merveilleux "Live Outgrowns", plus quelques rares autres titres de sa discographie : "Mysteries" - qui me bouleverse à chaque fois - et "Tom The Model" de "Out of Season" son album paru en 2002 en duo avec Rustin Man, ancien bassiste de Talk Talk, et "Roads", morceau du mythique premier album de Portishead. Comme à son habitude, les titres s'enchaînent sans temps mort, sans autre communication avec le public. On sent quand même son émotion, leur émotion à la fin, sous les applaudissements fournis et la standing ovation de l'assistance. Treize chansons, aussi parfaites soient elles, c'est évidemment trop court, surtout après vingt-et-un an d'absence et cet autre souvenir mémorable de février 2003, au Grand Rex. On en demandait plus, on ne voulait pas que ça s'arrête. On ne voulait pas redescendre. C'était si beau, majestueux là-haut. On a littéralement volé durant une heure quinze de concert. C'est si agréable de suspendre ainsi le temps. Si rare. 

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