BRUSSELS JAZZ WEEK-END - Amrita Khan, Place de la Bourse, Brussels, May 26th 2024

Publié le 30 mai 2024 par Concerts-Review

BRUSSELS JAZZ WEEK-END - Amrita Khan, Place de la Bourse, Brussels, May 26th 2024

michel.

Dimanche, on retourne affronter Bruxelles, ses chantiers, ses embouteillages, ses dépôts de déchets, ses fusillades liées au trafic de drogue, mais aussi , heureusement, ses activités culturelles multiples.

Pour ce dernier jour de l'ex- Jazz Marathon, ton plan prévoyait trois concerts place de la Bourse, un programme curated by de Vaartkapoen.

Hélas, mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi.. mauvaise réplique, essaye, hélas, la météo a perturbé ce projet tentant.

Et pourtant , non Charles, pas ..je n'aime que toi... et pourtant, à 15h, un beau soleil baignait le centre ville.

15:15: Amrita Khan!

Amrita, 27 ans, grande, jolie, une chanteuse bruxelloise d'origine russo-pakistanaise, évolue dans un univers neo soul, en citant Erykah Badu ou Mahalia comme influences.

Elle a sorti un EP 5-titres, The Art of Falling, il y quelques semaines.

Pour l'accompagner face à la Bourse, elle a fait appel à Joshua Ongenae à la batterie, à Samuel van Binsbergen (Weggevoerd) à la basse , Clément Kasili est annoncé à la guitare et Kenza De Nolf au sax et à la flûte.

Les musiciens sont au poste, quelques accords souples à la guitare lancent le concert, une voix soyeuse émane des coulisses, vêtue d'un ensemble en tricot, vert olive, Amrita paraît, suscitant quelques wouahs admiratifs dans le public.

'Start over' est le style de truc qui flatte les oreilles et adoucit les tempéraments les plus fougueux.

Erykah Badu, c'est une évidence, mais aussi India Arie et, pourquoi pas, Alicia Keys.

Elégance et sensualité à fleur de peau, comment ne pas succomber?

'Theonlywayisthrough' , a slower track confirme le bien-fondé de l'analyse initiale, le sax, languissant, évoque certains titres de George Michael, les effets de voix, nuancés, t'emmènent dans un pays peuplé de fées et d'autres créatures divines.

Place au groove, dit-elle avant d'amorcer 'Lovin' you', aussi beau que du Minnie Ripperton.

Avant de se lancer dans la composition, Amrita se tapait des reprises en s'accompagnant à la guitare, une des premières chansons à son répertoire était 'Session32 ' de Summer Walker, une breakup song tellement déchirante qu'un gars de la sécu a versé quelques larmes.

Kenza a troqué le sax contre une flûte pour ' Something real', une plage qui chaloupe généreusement.

Les musiciens, très concentrés, font le job, mais c'est la chanteuse qui attire l'attention.

'The process' is a letter I wrote for all emerging artists, des kilos de reveb sur la voix donnent un caractère mystérieux à la chanson.

Le set de 30' s'achève par le midtempo 'Lesson learned' décoré d'un solo limpide à la guitare.

Amrita, c'est de la graine de star, on ne peut déjà plus la considérer comme un talent en devenir, elle a dépassé ce stade.

Les dernières notes viennent de s'évaporer lorsqu' un vilain crachin fait son apparition, très vite la bruine se transforme en orage furieux, la place se vide, nous sommes des dizaines à trouver un abri dans le Mac Do du coin.

15 minutes défilent, les nuages déversent des trombes d'eau, ça la fout mal pour la suite du programme, il s'agit d'improviser!