We Were The Lucky Ones est une très belle mini-série sur l'histoire d'une famille juive qui va tenter de s'en sortir durant la Seconde Guerre Mondiale. Pour autant, malgré tout ce que We Were The Lucky Ones fait de beau, elle n'arrive pas à apporter quelque chose de neuf que l'on n'ait pas déjà vu. Il faut bien avouer que les fictions sur les familles déportées ne sont pas nouvelles et que le sujet a déjà été traité en film et en séries à de nombreuses reprises. We Were The Lucky Ones a des qualités tout de même, ne serait-ce que dans son approche de l'histoire de la famille Kurc. La série ne suit pas un groupe ensemble mais éclaté à travers plusieurs intrigues. Le but de We Were The Lucky Ones est de nous dire comment chaque membre a réussi à échapper à la déportation et donc la mort. On a donc tous les membres de la famille éclatés aux quatre coins de l'Europe (et du monde).
L'histoire vraie d'une famille juive séparée au début de la Seconde Guerre mondiale, déterminée à survivre et à se retrouver.
Le roman de Georgia Hunter dont We Were The Lucky Ones est l'adaptation est basé lui même sur la véritable histoire familiale d'Hunter. Les Kurc tentent tous d'être les chanceux de l'histoire : ceux qui ont survécu. Mais d'épisodes en épisodes, nous naviguons de lieux en lieux (chaque épisode ayant un nom de lieu pour titre). Ce qui manque cruellement à We Were The Lucky Ones c'est ce sentiment d'implication que l'on devrait ressentir. L'histoire est terriblement touchante mais la mini-série ne parvient pas à nous inclure pleinement dedans. C'est le défaut de beaucoup de séries du même genre (cela arrive notamment au true crime). Par un côté très propre et lisse, la série ne sort pas vraiment du lot et n'offre pas la rugosité que l'on peut attendre d'une telle fiction. Je pense que We Were The Lucky Ones aurait réellement pu transcender le genre, sortir de la narration typique que l'on voit chaque année (dernièrement avec Une Vie) mais il n'en est rien.
We Were The Lucky Ones a tout de même quelque chose à proposer par rapport aux autres fictions : la résistance courageuse de la famille Kurc. Mais We Were The Lucky Ones devient rapidement boursoufflée et pleine de bons sentiments, quitte parfois à rendre le tout assez bourratif. En cherchant constamment à faire pleurer dans les chaumières on perd le côté brutal de la résistance et de la difficulté de cette famille de s'en sortir. Cela empêche alors l'histoire de réellement éclore en quelque chose de neuf alors qu'elle avait toutes les cartes en main. Comment peut-on partir d'une idée aussi originale pour l'engoncer dans ce qui se fait depuis des années ? Je ne comprends pas. We Were The Lucky Ones raconte donc l'histoire des Kurc sont à peu près une décennie et le fait avec un certain aplomb. On a des tas de décors magnifiques, des personnages attachants et une histoire forte mais la série ne sort jamais vraiment du lot. Dommage.
Note : 5/10. En bref, avec un concept de départ qui aurait pu transcender la sempiternelle fiction sur l'Holocauste, We Were The Lucky Ones cherche à ressembler à ce que l'on a déjà vu et revu.