La plupart des musiciens n’ont jamais l’occasion de dire à quel point leurs héros comptent pour eux. Bien que vous puissiez passer toute votre vie à essayer de rendre quelqu’un fier, il y a seulement quelques opportunités de leur faire savoir combien leurs chansons ont compté pour vous aux moments les plus importants de votre vie. George Michael a réussi à entrer dans le monde du show business relativement tôt, mais une fois qu’il a volé en solo, il savait qu’il voulait rendre hommage au travail de John Lennon et Paul McCartney.
Certes, si vous avez vu n’importe quel chanteur britannique entrer sous les feux de la rampe au cours des 50 dernières années, il doit beaucoup au duo de compositeurs derrière les Beatles sans même le savoir. Bien qu’ils aient été presque toujours inséparables, Lennon et McCartney avaient toujours leurs propres caractéristiques distinctives qui rendaient leur travail facile à distinguer.
D’une part, vous aviez Lennon, l’artiste torturé qui utilisait ses chansons comme un moyen d’exorciser ses démons. Comparé à chaque autre compositeur artisanal, Lennon était plus intéressé à créer des chansons qui pouvaient tenir comme des œuvres d’art, soit en mettant un message politique derrière comme dans « Power to the People », soit en parlant de son amour pour la vie domestique sur ses albums plus tardifs comme « Double Fantasy ».
En comparaison, McCartney semblait se lancer dans l’écriture de chansons pour rendre les gens heureux. Il pouvait toujours créer des rockers caustiques quand il le voulait, mais la plus grande force de McCartney résidait dans l’écriture de ballades, utilisant souvent beaucoup d’accords sophistiqués pour raconter une histoire sur des chansons comme « My Love » et « Silly Love Songs ».
Une fois que Michael s’est libéré de Wham!, son intention était de se façonner en un artiste qui pourrait être pris aussi sérieusement que ses héros. Bien que « Faith » se rapproche plus des pop stars de l’époque comme Prince et Michael Jackson, Michael a réussi à inclure deux chansons dans son deuxième effort qui contenaient de petits indices des « Nerk Twins ».
Selon Michael, « Praying for Time » était censée être un hommage à Lennon, parlant des plus grands problèmes du monde, tandis que « Heal the Pain » était la ballade réconfortante qu’il attribuait à McCartney. Bien que cela ait pu être simplement conçu comme un guide inspirant, Michael a réellement capturé l’essence de ce que Lennon et McCartney représentaient.
Tandis que « Praying for Time » a la vision cynique du monde de Lennon, « Heal the Pain » est le genre de ballade ouverte qui cherche à essuyer les larmes de l’auditeur et à lui assurer que tout ira bien. Michael cherchait simplement à montrer son amour pour ses héros, mais il n’aurait jamais imaginé que McCartney tenterait de la chanter.
En interprétant « Heal the Pain » en duo, Michael a été étonné que McCartney ait vu quelque chose dans la chanson, disant : « J’ai fait un disque pour montrer combien j’aimais Lennon [‘Praying For Time’], j’ai fait un autre disque pour montrer combien j’aimais McCartney. Je n’ai jamais rêvé que McCartney la chanterait. Et en fait, quand il la chante, ça sonne comme un disque de Paul McCartney ! »
C’était tout le but de ce que « Listen Without Prejudice Vol. 1 » était censé dire, cependant. En dehors du besoin d’harmonie musicale dont Michael parlait tout au long du disque, il était plus intéressé à faire le genre de musique qui servait de lettre d’amour à ses goûts éclectiques en matière de musique.
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