THE MOGS, Le Chaland Qui Passe, Binic, le 19 mai 2024
NoPo
The MOGS au Chaland qui passe le dimanche 19/05/2024En plein weekend d'Art-Rock à Saint-Brieuc, on se décide, quand même, à faire un petit crochet à Binic pour un uppercut pas loin de nous laisser KO!
Quelle chance, on a avec le programmation d'Arnaud, toujours aux p'tits oignons, il nous déniche des trucs de Ouf! Gilles, retrouvé devant le zinc, le reconnait bien volontiers.
Arrivé un poil en avance pour assister au rapide réglage du soundcheck, une partie faite à la console derrière le comptoir, puis face au groupe 'Baisse un peu ton ampli... là c'est bon!'.
Le patron leur accorde le quart d'heure syndical, ce qui aura des conséquences sur notre départ anticipé...
On trouve les premières traces du trio avec une démo sur bandcamp en 2017. 2 EP's et un LP (qui vient de sortir) plus tard, les voici dans le plus petit bar du coin.
Au Chaland, on sait recevoir les gens, Félix s'assoit confortablement derrière son kit sous l'escalier et la pancarte 'Toilettes', d'où son hésitation à se retenir jusqu'à la fin (rhooo, elle est grasse celle là!).
Je dirais même plus, un power trio de Lyon qu'est tombé dans le hard vintage australien à la AC/DC, The Angels, Rose Tattoo etc etc etc
Guitare : à ma gauche, le T-shirt blanc, Paul (pas celui de Kiss)
Basse : à ma droite, le T-shirt noir, Joey (pas celui des Ramones)
Batterie : au centre, l'autre T-shirt noir AC/DC, Felix (pas celui du père Noël)
1, 2, 3 Let's go! Faut pas chercher midi à 14H, de toutes façons il est plus de 17H...
L'intro ne sert que de rampe de décollage à ' Streamliner' qui frappe fort d'entrée, un hit ACDCien qui a du chien putain!
C'est parti pour un moment de folie, basse dodue, riff tranchant et batterie explosive, tous les ingrédients pour péter un plomb!
' Mama was right', un titre pour adolescent boutonneux qui vient de faire une connerie. On retombe en enfance en 77, et ça secoue!
Les 'ououh' de Félix viennent conclure les 'Hey mama was right', pourquoi faire compliqué?
La circulation reste difficile dans le troquet, les gens passent et repassent pour prendre une bière et essayer de se caser dans un coin.
Visiblement, il y a du fan club local. La fenêtre ouverte attire les passants à l'extérieur telle une manif en gestation et ça bouchonne à la porte. Attention à la descente de police!
Une partie du merch pend au mur derrière Paul, c'est pas moi Monsieur l'agent, c'est eux!
' You want me' commence par des roulements tribaux puis alterne en stop and go dans des emballements punks et cris venant du cœur.
' Bank' te rentre dans le lard à la gratte électrique sans se poser de question et le refrain entrainant te donne envie de t'extirper de la banque plein aux as.
Un riff tournoyant, sur des rouleaux rythmiques, allument la ' Radio girl'. Le morceau prend des allures de boogie à la Status Quo ponctué par des ouh ouh ouh ouhou.
' Evil game' prend le relai en fusion, puis ralentit le tempo pour lâcher des hurlements auxquels on se joint.
' Lose control', Ah un slow avec cette ouverture lente, attends, ça monte! Nom de Dieu mais c'est bien sûr! Quand THE MOGS branche les amplis, ils perdent le contrôle, faut dire que ça accélère sec dans les virages...
' Take me down' me fait penser aux feux Wankin' Noodles restés dans ma mémoire, un condensé d'urgence qui n'atteint pas les 2 minutes.
' Pay' après 'Bank', c'est juste normal...
Le riff de ' Looking for Cocaïne' te rend addict aussitôt. Pas frimeur, il laisse la place à la basse tellement tendue, plus fort, c'est ta 'string' ou ton string qui lâche!
' Last nigh t' sort du premier EP tout comme la plage précédente, avec un riff perceuse et répétitif ponctué au woah, du brut de décoffrage, du bon parpaing quoi!
Encore un riff à courant électrique, et quel refrain ' We are the mogs' à reprendre en chœurs avec des déboulés sur les peaux... nyme The Mogs, yes they are!
Ils ont bouffé du Lyon (évidemment ahaa). Voilà un groupe qui ramone sec et qui sait vous convaincre en moins de 3 minutes. Plus t'enquilles les chansons et plus tu te démontes le cou!OK, j'ai triché (un peu) dans ce reportage car j'ai loupé le final live néanmoins (et oreilles en plus) j'ai écouté les enregistrements studio 'loud' plus d'une fois, la vérité si je mens!
Désolé les gars pour l'éclipse avant la fin du set, j'avais calculé serré mais vous pouvez me pardonner, j'avais rendez-vous avec les 3 charmantes parisiennes des Pythies dans la capitale costarmoricaine...
Ici, ça sentait la sueur sans les larmes ni le sang, du rock, du vrai qui fait du bien par où il passe comme le Chaland où l'on ne voit pas le temps passer!