Magazine Concerts & Festivals

Art Bist’Rock -Bakemono Stereo au Fût chantant, Saint-Brieuc, le 18 mai 2024

Publié le 27 mai 2024 par Concerts-Review

2 EP(tarade)s devant eux depuis 2021, les Berlinois jouent bien en stéreo, plus dans le rouge qu'en vert mais contre tout!
Leurs textes semblent, en effet, bien revendicatifs... ah mais 'Lâcher les chiens'? Quoi, ils chantent en français?
Yes! Leur frontman vient d'ici, Saint-Brieuc, John B. me confirme qu'il s'agit d'un de ses amis d'enfance et son fan club local a fait le déplacement.
K-Lee Vegas, comme nom de scène, fallait deviner!
Ils se disent influencés par Cheap Trick, Velvet Revolver, The Hives, j'ajouterais the Guns & Roses, MC5, Sex pistols.
Ils vous vissent leur glam punk garage, débordant d'énergie foutraque, au fond des tympans.

Les voilà 5 ce soir avec 2 guitaristes, un nantais à casquette (Arno) et un Australien tatoué jusqu'au cou!
A la basse Félix et à la batterie Jasper, le moustachu virevoltant.

Ils mettent le 'turbo' d'entrée avec des accus chargés à bloc.
K-Lee, tout en noir, T-shirt 'Toilet boys', continue de sauter partout, traverse la scène de long en large, fait de grands gestes, monte sur les enceintes, descend dans le public, quand il n'essaie pas de trouver l'équilibre avec son pied de micro.
Le 1er riff agit sous forme de sirène d'alarme et la voix, assez haute, rappelle les grandes heures du punk des Sex Pistols.
La différence réside surtout dans la mélodie bien travaillée encore plus au niveau du refrain.

Voici l'heure de 'Lâcher les chiens', comme un lâcher prise dans un tour de circuit F1 à pleine balle. Félix le barbu, courbé sur basse, semble tout donner sur ses cordes malmenées.
'Le Président est aux abois...' (ahaa j'adore!). Les paroles, un peu nihilistes, font rimer 'génération' avec 'désillusion' et 'révolution' et scions du (a)bois.

Des guitares, en veux-tu en voilà, aussi tranchantes que 'Switchblade' découpent les lignes musicales en rondelles sur 'Hikikomori' (ouais, ya du japonais aussi).
K-Lee file faire des signes aux gens de Cozigou (nets ou pas). Arno aussi va arroser le public de ses accords sur le côté du bar.
En moins de 2 minutes, la messe est dite!

Le chanteur aux cheveux longs, n'arrête pas de haranguer le public ou de le brancher genre 'Vous êtes un peu fatigués, ouais nous aussi, c'est la fin d'Art-Rock...'.
Il finit par déclencher une émeute ('I wanna riot' chantaient les Clash) sous forme d'un pogo musclé puis un regroupement suffisamment dense pour qu'il puisse crowdsurfer jusqu'à l'entrée du bar et retour.
Il y retournera le fou!

'Serial N°' précède 'Yours in murder' et le ton hurlant des guitares me fait penser au style Motor City des MC5 ou Stooges, dans l'urgence.
Pas facile de capter le chant, on se fait des cheveux debout car le son sature dans sa mise en amplis. Le show explosif déborde de partout!

'Onryō' fut (chantant) mon premier contact avec le groupe. Quelle claque! A ce moment du concert, la déferlante (plutôt rapide) se fait dans les 2 sens, musiciens vers public et inversement.
La rythmique, sur un fil, tient la baraque et les riffs, cinglants, jouent la mitraille autant que la tronçonneuse.
Au chant, le show man, à l'aise, défie le tatoué, tire la langue et exulte 'Si vous voulez bouger un peu...' avait-il annoncé, un euphémisme!
Un iroquois s'écroule sur la scène, l'orage menace. Les 2 guitares prennent les choses en main pendant que le chanteur s'assoit, souriant, une bière à la main.
Grand moment, gros titre!

Les mots des couplets de 'Ode to ugliness' sonnent en français. Pas d'extincteur à proximité, on va cramer (non, j'ai pas dit 'macramé' maman!)!
Ils ne connaissent qu'une vitesse, la supérieure...

Ils finissent par nous donner une leçon 'To fight a system' et sur ses bases, rien ne résiste.
Les riffs entaillent comme des morsures, les frappes, directes pour la batterie, uppercut pour la basse, donnent toute la puissance de leur punch.

Tout le monde finit lessivé. Les voisins ont dû s'inquiéter des déflagrations incessantes, pas supportées par l'enregistrement de mon Smartphone.
Les musiciens retournent à la maison demain ... 17h de route qui ne s'effacent pas à la poudre de Berlinpinpin.
Comme disait ma grand-mère 'C'est beau d'être jeunes!'.

SETLIST
1-Turbo
2-The machine
3-Lâcher les chiens
4-Switchblade
5-Hikikomori
6-Serial N°
7-Yours in murder
8-Onryō
9-Ode to ugliness
10-To fight a system


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Concerts-Review 35011 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte