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"La femme en robe rouge" de Noëlle Marchand

Par Cassiopea
femme robe rouge

La femme en robe rouge
Auteur : Noëlle Marchand
Éditions : Hugo Stern (20 Mai 2024)
ISBN : 9782383930723
280 pages

Quatrième de couverture

Louise Pellegrin, maman célibataire sans histoires vit avec sa fille Melody dans un petit trois pièces étriqué à Nice. Démonstratrice en produits cosmétiques, elle symbolise pour son entourage, l'amie parfaite, aimable et serviable. Tout le monde aime Louise, jusqu'au jour où elle se volatilise mystérieusement sans donner d'explication. Le mystère continue de s'épaissir quand le PDG d'une grosse entreprise de la région s'évanouit à son tour vers les falaises du Cap Dramont. L'après-midi de sa disparition, il aurait été vu en compagnie d'une femme.

Mon avis

Son compagnon l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte, Louise Pellegrin a donc élevé sa fille, Melody toute seule. Elle travaille comme commerciale en produits de beauté et elle est amenée à sillonner les routes. Elle est agréable, souriante, avenante, bonne collègue. Son jardin secret ? Un amant qu’elle a rencontré lors d’une soirée solitaire comme en connaissent les représentants.

Lui, il est directeur général d’une grande fabrique de souvenirs. Il a épousé la fille du patron et a pris sa place lorsque ce dernier a arrêté.Toute la famille travaille dans l’entreprise. Au hasard de ses sorties pour « voyages d’affaire », il s’offre du bon temps avec Louise. Il s’est même promis de la mettre à l’abri enfin c’est ce qu’il dit.

Les voilà en escapade tous les deux. Louise s’interroge parfois sur la sincérité de son amoureux, surtout quand il appelle sa femme et lui raconte des mensonges. Il la contacte tous les jours dès qu’il s’absente, c’est un rituel. Aussi, le lendemain, sans nouvelles de lui, elle se rend au poste de police pour signaler une probable disparition. C’est le commissaire Fennec, dont la dernière enquête a été une réussite, à qui on confie les investigations.

Si, au départ, on pense que les choses sont assez simples, il n’en est rien. Louise ne rentre pas chez elle. En fin limier, le policier interroge tout le monde, essaie de recouper les informations qu’il obtient, de faire des liens. Il sent bien que certaines personnes ne disent pas tout, mais pourquoi ?

L’intrigue se déroule sur la Côte d’Azur et les descriptions précises sans être lourdes permettent de visualiser les lieux sans problème. L’atmosphère est bien retranscrite que ce soit pour ceux qui sont inquiets pour eux ou les autres, ou pour ceux qui magouillent et qu’on aurait envie de gifler… les protagonistes sont bien campés, on cerne leur caractère, leurs ambitions, leurs failles …

Au fil des pages, on passe de l’un à l’autre, on suit des fausses pistes. C’est très bien amené et la construction est impeccable, elle permet d’éviter toute forme de lassitude.

J’ai beaucoup apprécié ce roman. Je me suis attachée à Louise et à sa fille, espérant le meilleur pour elles. Je me suis posée des questions, cherchant qui agissait dans l’ombre, sans forcément trouver de réponse. L’écriture est fluide plaisante. De nouveaux éléments apparaissent régulièrement et relancent le suspense. C’est rythmé, prenant. J’ai passé un bon moment de lecture !

L’avis de Franck

Cette histoire est axée autour d’une enquête policière suite à la disparition de Stanislas Pietri, patron de l’entreprise Faivrazur.

Au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue, on apprend l’importance de la recherche de la montre Rolex du disparu et on s’amuse à suivre les progrès des investigations du commissaire Fennec, tout auréolé de la gloire de la précédente enquête qu’il a résolue.

Malgré la multiplicité des personnages et de fausses pistes, on ne perd pas le fil de l’enquête. On se plaît à faire des hypothèses sur le (ou la) présumé coupable. Au fil des pages, on trouve de nouvelles informations nous permettant de maintenir notre intérêt et d’avoir une lecture agréable autour de personnages bien pensés.

Les lieux de l’action (la côte d’Azur) sont plutôt bien décrits et on se voit déjà à la terrasse du café tenu par Rose, observant les protagonistes de l’histoire pris dans leurs tourments.

Le chapitrage peut dérouter au début puisque l’on saute d’un personnage à un autre et que parfois on remonte le temps des évènements, mais cela ne gêne en rien la compréhension de l’histoire. On réfléchit, on fait des hypothèses, on s’interroge sur les motivations des uns et des autres. Le plaisir de la lecture est intact.

Le style d’écriture n’est pas sans rappeler les romans de Shamini Flint et de son héros récurent l’inspecteur Singh. On peut légitimement espérer que l’inspecteur Fennec devienne à son tour, un enquêteur récurrent et donc supposer avoir en main le premier roman d’une future série policière.



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