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Cette innovation permet de changer de corps en un clin d’œil : découvrez comment

Publié le 25 mai 2024 par Fabrice Rault @fabrice_rault
Un scientifique révolutionnaire, Hashem Al-Ghaili, a dévoilé BrainBridge, une machine pilotée par l'intelligence artificielle, qui ambitionne de rendre possibles les greffes de tête pour des patients souffrant de maladies graves.

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Une avancée audacieuse entre science et science-fiction

BrainBridge, un concept fascinant qui flirte avec la science-fiction, repose sur les progrès récents en intelligence artificielle et en microchirurgie robotisée. Ce projet vise à permettre des greffes de tête pour les patients dont le corps est gravement touché par la paralysie, le cancer ou des maladies neurodégénératives. Si le nom de Hashem Al-Ghaili vous semble familier, c'est qu'il avait déjà fait parler de lui en 2022 avec EctoLife, un projet de capsules automatisées destinées à remplacer la grossesse.

Des étapes chirurgicales sans précédent

Le processus proposé par BrainBridge commence par l'utilisation d'une " solution de plasma artificielle " pour stabiliser les deux corps impliqués, qui sont ensuite refroidis à une température de 5 °C. La machine, entièrement pilotée par l'intelligence artificielle, analyse méticuleusement les nerfs et les muscles afin de les reconnecter sur le nouveau corps. Au point de fusion de la colonne vertébrale, un implant spécial est inséré pour faciliter la formation de nouvelles connexions neuronales avec le corps du donneur.

Le défi des technologies expérimentales

Malgré l'enthousiasme généré par cette innovation, de nombreuses questions techniques restent en suspens. Certaines des technologies présentées n'existent pas encore ou ne sont pas suffisamment développées pour être utilisées dans ce contexte. Par exemple, l'implant cérébral Neuralink, souvent évoqué comme une solution pour les interfaces cerveau-machine, n'a été testé que sur une seule personne. De plus, d'autres projets similaires ne parviennent à détecter qu'un nombre limité de mots, ce qui ne suffit pas pour une application aussi complexe qu'une greffe de tête.

En 2017, le neurochirurgien italien Sergio Canavero avait soulevé de grands espoirs en annonçant que la greffe de tête serait réalisable, mais ses essais se sont limités à des cadavres jusqu'à présent. BrainBridge se trouve donc à la frontière entre l'innovation et le fantasme, et son développement soulève des questions éthiques et scientifiques.

Une physiothérapie post-opératoire intensive

Une fois la greffe de tête effectuée, le patient sera placé dans un état de coma artificiel pendant un mois pour minimiser tout mouvement, qui pourrait compromettre le délicat processus de guérison. Cette période de récupération sera suivie d'un programme intensif de physiothérapie visant à aider le patient à s'adapter à son nouveau corps. Pendant ce temps, un bandeau connecté à l'implant facilitera la communication avec l'extérieur, permettant au patient de transmettre des signaux à ses proches.

Le potentiel et les limites

La vidéo de présentation de BrainBridge, bien que détaillée, soulève de nombreuses interrogations. Les technologies nécessaires pour réaliser ce genre d'intervention médicale innovante restent largement conceptuelles. Les écueils techniques et éthiques sont encore nombreux, et il est difficile de prédire quand, ou même si, une telle machine pourrait voir le jour.

L'intégration de l'intelligence artificielle dans le domaine chirurgical représente une avancée notable, mais elle exige un niveau de précision et de fiabilité encore inégalé. Les scientifiques devront surmonter des obstacles considérables pour garantir que ces technologies puissent être appliquées en toute sécurité et efficacité.

Un avenir incertain mais prometteur

L'invention de BrainBridge par Hashem Al-Ghaili ouvre la porte à des possibilités médicales encore inimaginables il y a quelques années. Pourtant, elle pose également des questions éthiques essentielles auxquelles la société devra répondre. Quels seront les critères de sélection des candidats pour une greffe de tête ? Comment sera régulée la disponibilité des corps de donneurs en état de mort cérébrale ? Et surtout, jusqu'où sommes-nous prêts à aller dans la quête de la prolongation de la vie humaine ?

Alors que cette technologie continue de se développer, elle nous invite à réfléchir aux implications profondes pour notre avenir et à envisager les limites que nous souhaitons imposer à nos ambitions scientifiques. Serons-nous prêts à franchir cette frontière audacieuse ?


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