A un peu plus d'un mois de la fête des marchés (prévue le 10 juin) j'ai été invitée à découvrir un nouveau lieu et je dois reconnaitre que la surprise fut au rendez-vous. Le marché des Avelines de Saint-Cloud a fait peau neuve après 4 années de travaux et c'est une transformation très originale car elle s'articule autour d'un changement radical de comportement avec un Food Court à l'instar de ceux qui se sont développés chez nos voisins américains (qui peuvent avoir de bonnes idées).
On pourra y déguster de la cuisine coréenne, thailandaise, espagnole, américaine, marocaine, arménienne et bien entendu française, le midi du mardi au samedi et le vendredi soir. On y est comme dans une maison de famille. Les instagrammeurs y choperont des idées de déco.
Evidemment le marché des Avelines répond aussi à l'attente primordiale de pouvoir y faire ses courses, et cela
les mercredi /samedi matins, vendredi après-midi et soir sous la halle et sur le parvis.Il y a aussi le restaurant bistronomique Sienne de Baptiste Renouais, la "cafet" de Maurice Popelier de l'entrée, et bientôt s'installera une boulangerie-pâtisserie qu'on annonce comme exceptionnelle (attendons juillet pour le vérifier). Sans oublier le musée des Avelines, tout proche qui présente l'histoire de la ville et qui, jusqu'en septembre, célèbre la pratique sportive à travers l'exposition "Saint-Cloud, le sport à la Une (1880-1950)".La décoration du Food CourtC'est l'aspect le plus original que cet espace qu'on appelle Les balançoires. Le concept est de créer un lieu convivial où les usagers se sentiraient aussi bien que dans la maison de leur grand-mère. La décoratrice Amélie Alias a été encouragée à chiner et à récupérer des meubles de style bohème ou vintage par Françoise Askinazi, adjointe au maire déléguée au développement économique au commerce et à l'artisanat qui a eut l'idée d'un tel endroit.L'offre de restaurationElle fonctionnera avec et indépendamment du marché proprement dit, pour les Clodoaldiens et les Clodoaldiennes mais aussi les quelque 11 000 personnes qui viennent chaque jour travailler dans cette ville et qui n'ont pas tous un restaurant d'entreprise à leur disposition.
Sébastien Bensidoun (à droite sur la photo, à côté de son frère Pascal) a relevé le défi de faire venir de nouveaux commerçants. Mais aussi celui de garantir que les anciens qui restaient seraient présents sur les trois jours. On n'imagine pas les négociations imposées derrière la mise en place d'un marché : emplacement, concurrence, surface, présentation, comptoir, gestion des déchets, finitions, … le diable se cachait dans le moindre détail comme me l'a fait remarquer l'oeil averti de Sébastien.
Il vient d'être noté expert des food-hall et marchés en France et aux Etats-Unis par l'Union Mondiale des Marchés. A juste titre quand on sait que c'est la Semaco qui a exporté le savoir-faire français en créant les premiers marchés dit French Markets à Chicago (en 2009) et à New-York. Il était logique qu'en retour elle fasse bénéficier Saint-Cloud de son expérience pour ce qui concerne l'aspect restauration sur place.Le défi sera gagné si les restaurateurs rassemblent une clientèle suffisante pour leur permettre de rester. Car ouvrir n'est qu'une étape. Et surtout si la jeune génération vient s'attabler. Il faut constamment s'adapter, aux modes de vie. La contrainte n'est pas nouvelle. C'est une des mises en garde que Sébastien entend régulièrement de la bouche de son père. Mais depuis le Covid beaucoup de choses ont profondément changé.
En ce jour d'inauguration plusieurs activités et temps récréatifs étaient programmés.
Les produits du marché sous la halle ou sur le parvisUn marché est forcément synonyme d'étal de beaux produits. L'ouverture a eu lieu il y a quelques jours, le 20 avril, et le succès est déjà évident en terme de fréquentation. L'inauguration officielle avait lieu aujourd'hui en présence de Françoise Askinazi et de Nicolas Porteix, adjoint au maire, délégué aux finances, aux achats et aux grands projets. C'est bien entendu Éric Berdoati, Maire de Saint-Cloud et Vice-Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, qui a eu le plaisir de couper le ruban et d'en offrir quelques centimètres à toutes les mains tendues.
A la maisonSi on peut se restaurer sur place, le principe du marché demeure d'y faire ses achats pour ensuite cuisiner chez soi. Voire même de déguster dans son intérieur un des plats du Food Court, puisqu'on y pratique aussi le Click & Collect, comme le Pad Thai après l'avoir réchauffé. Je ne saurais pas faire aussi bien que Thaï Niyom. Aucune chance pour moi de réussir ce plat traditionnel acidulé-sucré-salé-épicé de la cuisine thaïlandaise, à base de nouilles de riz sautées au wok, de légumes croquants, de crevettes et de cacahuètes concassées par-dessus.