Vous avez probablement entendu parler des microplastiques, ces petites particules de plastique présentes dans notre eau, notre nourriture et même dans nos corps. Mais qu’en est-il des nanoplastiques, encore plus petits mais tout aussi préoccupants ?
Une découverte inquiétante
Les nanoplastiques étaient jusqu’à récemment considérés comme trop petits pour être détectés individuellement. Leur masse dans un échantillon ne pouvait être qu’estimée. Cependant, grâce à une nouvelle technologie laser, des chercheurs de Columbia et Rutgers ont réussi à détecter ces minuscules particules de plastique. En utilisant deux lasers calibrés pour reconnaître les liaisons chimiques des nanoplastiques, ils ont pu les compter sur une membrane ultrafine après avoir filtré l’eau de trois marques différentes de bouteilles d’eau.
Des résultats alarmants
Leurs recherches, résumées dans un article de Grist, ont révélé que les bouteilles d’eau en plastique contiennent près de 250 000 nanoplastiques par litre, soit de 10 à 100 fois plus que les estimations précédentes. Wei Min, l’un des chercheurs de Columbia, a expliqué à Grist que cette méthode efficace pour identifier les nanoplastiques ouvre de nouvelles perspectives pour explorer leurs effets sur la santé humaine et l’environnement.
Pourquoi est-ce important ?
Les microplastiques mesurent moins de 5 millimètres, tandis que les nanoplastiques sont encore plus petits, mesurant moins d’un micromètre, soit 1/1000e de millimètre. À titre de comparaison, un cheveu humain mesure environ 70 micromètres de diamètre. Ces particules plastiques se retrouvent dans notre eau, notre nourriture, nos cosmétiques et bien plus encore.
Une fois ingérés ou inhalés, les nanoplastiques peuvent pénétrer dans les cellules, endommager l’ADN et nuire à notre système immunitaire, à notre cœur, à notre cerveau et à notre système reproducteur.
Que pouvons-nous faire ?
Pour réduire l’exposition aux micro- et nanoplastiques, il est conseillé d’éviter les bouteilles d’eau en plastique, de ne pas acheter de types de plastique nocifs et de soutenir les politiques visant à réduire notre dépendance au plastique.
Pendant ce temps, les chercheurs développent de nouvelles méthodes pour empêcher les microplastiques et nanoplastiques de pénétrer dans l’environnement, depuis la production jusqu’au processus de recyclage. Beaucoup travaillent sur des plastiques biodégradables, des matériaux qui se dégradent complètement en carbone, oxygène et autres éléments. Des améliorations sont apportées aux méthodes de capture à la source, comme les eaux usées et les ruissellements d’eaux pluviales, pour empêcher les particules plastiques de pénétrer dans les voies navigables. Certains insectes spécifiques peuvent même digérer le polyéthylène, le type de plastique le plus courant.
Une lueur d’espoir
Malgré les préoccupations concernant les nanoplastiques, il y a encore de l’espoir. En faisant des choix conscients et en soutenant les politiques et législations visant à réduire l’utilisation du plastique, nous pouvons contribuer à un avenir plus propre. Il est crucial de prendre des mesures dès maintenant pour minimiser l’impact des plastiques sur notre santé et notre environnement.