Un visuel d’une sobriété déconcertante. Le titre de l’album imposant. Un piano lui aussi imposant, chose logique. Et l’artiste, où est-il ? Eh bien la réponse est simple : il explose sous nos (yeux) oreilles avec ses quatorze incroyables morceaux ! D’où ses mains qui transperce le visuel… qui nous laisserait croire que c’est le piano, seul, qui a interprété toute la musique – comme par magie ! Oui, Ezéchiel Pailhès a composé, arrangé et donc joué une œuvre magnifique.
Il s’agit de son cinquième album solo depuis 2013, suite à Divine, Tout Va Bien, Oh ! et Mélopée. Ventas Rumba sort sur Circus Company (qui avait publié le tout premier albums de Nicolas Jaar, mais aussi plus récemment le dernier album de Rejoicer).
Dès les tout premiers instants, quelque chose se passe. On est immédiatement happé par les notes de piano et de synthétiseurs. L’ensemble se développe, dans une ambiance heureuse même si jamais naïve. La chenille, déjà belle, va progressivement devenir ce qu’elle se doit de devenir en passant par sa chrysalide. Que ce soit en douceur ou avec dynamisme, les deux ailes du papillon – ou les mains d’Ezéchiel Pailhès, j’avoue que je ne sais plus – vont s’envoler, et nous avec.
(in Heepro Music, le 17/05/2024)
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