"La liberté haineuse", dit le gros titre
sur cette photo d'une lettre de menace anonyme :
"La prison ou une balle. Nous savons où te trouver. VLLC"
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Le gouvernement a lâché du lest
pour maintenir en activité l’Université de Buenos Aires (UBA), la
première université argentine dans les classements internationaux.
Son budget pour cette année vient d’être réévalué de 300 %,
ce qui devrait lui permettre de reconduire ses activités de l’année
dernière (c’est à peu près le taux de l’inflation annuelle).
En photo : l'attentat contre Robert Fico en Slovaquie
En bas, à droite : "Des fonds sont envoyés à la seule UBA.
Les autres universités vont s'adresser à la justice"
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Dans le but à peine dissimulé
de diviser pour mieux régner, le gouvernement n’accorde rien aux
autres universités nationales. Sans doute espère-t-il ainsi casser
l’unité syndicale et extra-syndicale qui relie entre eux la grande
majorité des universitaires et des étudiants du pays pour réclamer
des fonds de fonctionnement pour leurs établissements.
La une de Página/12 porte sur un nouveau revers
politique de Mileí. Son "Pacte de Mai" qu'il voulait
signer avec les gouverneurs le 25 mai, jour de la fête nationale,
à Córdoba (là où est planté la pointe), ne reçoit l'appui de personne.
D'où ce titre : "Une cérémonie sans pacte"
Notons que le choix de Córdoba pour cette première fête
nationale, en souvenir de la révolution contre l'Ancien Régime,
est symboliquement lourd de sens : Córdoba est la ville d'où est partie
la tentative de contre-révolution dès le début de juin 1810.
En haut à droite : "Il y a de l'argent, mais seulement pour la UBA"
une reprise de la réponse répétitive du gouvernement pour tout refuser :
"No hay plata - Il n'y a pas d'argent"
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Pour l’instant, cette manœuvre
ne marche pas : la UBA lève les mesures prises quand son budget
2024 a été épuisé il y a quelques semaines mais ses autorités
disent haut et fort qu’elles resteront solidaires des autres
universités nationales du pays.
En bas, à gauche : Fin du conflit à la UBA
La photo principale est destinée à appuyer
la complainte de la rédaction qui se plaint
de l'état de sa rue la nuit (ce serait un coupe-gorge)
Je connais très bien l'endroit mais de jour.
Vu de nuit ainsi, ce n'est en effet pas très rassurant
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Toute la presse se fait l’écho
ce matin de cette entourloupe et personne n’en est dupe. Cette
analyse s’affiche même à la une de Clarín, dans un des
titres secondaires.
En bas à droite : La UBA met fin à
son état d'urgence budgétaire
La principale photo est aussi pour
la terrible actualité slovaque
La une a été bouclée très tôt dans la nuit
car il y a un bon moment maintenant
que l'on sait que Fico survivra à l'attentat
or le titre le dit encore "agonisant"
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Prochain chapitre : le CIN, l’organisme qui rassemble les universités nationales, se porte en référé devant les tribunaux contre le ministère.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación