Il m’aura fallu attendre son septième album pour, enfin, m’intéresser de près à sa musique. Pourquoi ? Je ne sais pas… Pourtant, chacun de ses albums précédents a fait parler d’elle à leur sortie, et en fin d’année lors des classements annuels. St. Vincent est effectivement une artiste qu’il est difficile d’ignorer.
Il y a quelques semaines seulement, je vous parlais d’elle. En effet, László la cite dans son ouvrage Dix Chansons Qui Troublent Le Genre, avec la chanson « Cruel », de son troisième album Strange Mercy. Avec cette chanson, Annie Clark (véritable nom de St. Vincent) parle de, je cite l’auteur : « renverser le patriarcat, l’hétéro-normativité, l’illusion d’une harmonie imposée par des dissonances, par des attaques stridentes, par un travail de la forme elle-même ».
Avec All Born Screaming, c’est la toute première fois que Annie Clark produit entièrement sa musique seule. Certes, elle est accompagnée, joliment, d’artistes tous aussi incroyables les uns que les autres… et qu’elle ! Entre autres, on retrouve Dave Grohl, Cate Le Bon, Justin Meldal-Johnsen, Rachel Eckroth, Josh Freese, Mark Guiliana, David Ralicke, Cian Riordan et Stella Mozgawa.
Mais au fait, qu’est-ce qui m’a enfin éveillé et poussé à écouter ce nouvel album de St. Vincent ? Eh bien, une nouvelle fois, les critiques qui sont assez unanimes et, surtout, le single « Broken man » qui est juste monumental ! Mais je n’ai pas fini de me délecter de chacune des neufs autres chansons, qui toutes me transportent à leur façon, avec un final « All born screaming » en sept minutes ni plus ni moins que magique !
PS Je vous invite à regarder la photo d’elle par Alex Da Corte dans le livret… elle y est délicieusement provocante !
(in Heepro Music, le 16/05/2024)
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