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Je suis charrette Vie d’architecte, la chronique qui roule

Par Juju-Gribouille @JujuGribouille

Titre : Je suis charrette, vie d'architecte
Auteurs : Danicollaterale (scénario et dessins)
Éditeur : Delcourt
Collection : Hors collection
Année : 2024
Pages : 208

Résumé d'une histoire d'un quotidien pas si quotidien :

Enzo sort du métro quand il reçoit un appel de son pote Marco, il est en retard. Course dans Paris pour arriver à temps et visiter un appartement. Une Fois sur place, la queue est longue. Enzo parvient à rejoindre son copain et la visite se déroule bien. 1500€ par mois de loyer pour un petit deux pièces. Dur. Enzo dispose d'économies, mais il attend des retours d'employeurs. Il a postulé dans des cabinets d'architecte pour décrocher un stage. Il reçoit une réponse de l'agence Xavier Nolan, un cabinet prestigieux...

Le scénario de la découvert d'un milieu professionnel :

Danicollaterale est un ancien architecte. Ca se sent dans ce récit nous plongeant dans la vie d'un grand cabinet. Tous les clichés qu'on peut avoir sur ces cabinets prestigieux tentant des concours fous (comme la construction d'un espace muséal multi fonction à Shanghaï) ressurgissent dans cette BD. Le titre prend tout son sens quand le cabinet se retrouve confronté à une période charrette. Ce qui fait presque partie du quotidien des architectes. Enchaîner les périodes de calme et les périodes d'urgence où les dossiers sont à finir pour hier.

Enzo va rencontre des alliés et des ennemis dans ce cabinet, l'autre stagiaire va se révéler un rival dangereux qui va vouloir le rabaisser pour prendre la place potentielle dans le cabinet, et un des dirigeants de la boîte va avoir Enzo dans le nez.
Sans oublier le fondateur de l'agence, qui passe de temps en temps voir comment avance les projets, sorte de grand manitou qui dit quatre mots, jette sur le papier des croquis et repart.

Le dessin précis et recherché :

Danicollaterale effectue un mélange étonnant. Des personnages stylisés, dans leur trait, qui restent suffisamment expressifs pour faire passer des émotions. Ces caractères sont placés dans des décors très précis, normal pour un ancien architecte, me direz-vous.
Ce qui est moins normal et tout aussi intéressant, c'est la construction de certaines planches qui vont mettre en avant des essais de composition et de narration pour entraîner le lecteur ailleurs. On peut penser à la visite de l'agence, à la course aux ordinateurs pendant la charrette, ou encore à l'introduction du chapitre résultats.
Les couleurs sont elle aussi réfléchies, différentes teintes de bleus et de rouges mêlés au noir et blanc, enfin, plutôt au noir et crème, car le blanc là aussi est travaillé et n'est pas le blanc habituel mais plutôt un blanc crème, un blanc foncé, tirant légèrement sur le jaune pâle.
Pour marquer encore plus la direction graphique, Danicollaterale emploie des trames des gros points à différents endroits, repérable dès le début de la BD.

Conclusion d'une BD charrette:

Cette BD est une plongée dans le monde des grands cabinets, pour autant, on ne s'en attache pas moins à Enzo, sa découverte de ce milieu difficile, ainsi que ses questions sur son avenir.

Zéda rencontre Enzo !


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