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Saint Augustin, d'Aimé Richardt

Publié le 28 avril 2024 par Francisrichard @francisrichard
Saint Augustin, d'Aimé Richardt Augustin d'Hippone, né le 13 novembre 354 à Thagaste (l'actuelle Souk Ahras, Algérie) et mort le 28 août 430 à Hippone (l'actuelle Anaba, Algérie) [...] est l'un des quatre Pères de l'Église occidentale et l'un des trente-six docteurs de l'Église.

Rien ne prédisposait Augustin à devenir un saint, encore moins docteur de l'Église. En effet, comme le rappelle Aimé Richardt, il détestait le système scolaire et n'était pas bilingue. S'il possédait le latin, il ignorait le grec. De plus il était naturellement porté sur le beau sexe et vécut d'ailleurs quinze ans avec sa concubine à qui il fit un enfant...

Sur le plan religieux, bien qu'élevé par sa mère Monique dans la foi catholique, à 19 ans, il va s'attacher à l'astrologie et devenir proche de la secte de Mani, qui voyait dans le Christ deux figures mythiques:

Augustin enseigne la rhétorique d'abord à Thagaste, de 373 à 374, à Carthage, de 374 à 383. Puis il part pour Rome où il ne reste qu'un an - il y est tombé malade -, avant de se rendre à Milan. Pendant son année romaine et la suivante, il entre dans une période de doute avant de découvrir saint Paul et de rompre définitivement avec le manichéisme, vraisemblablement en 384.

Auparavant, grâce à un manichéen influent, il obtient une chaire de rhétorique à Milan, qui devrait être un tremplin pour monter plus haut et y rencontre l'évêque, Ambroise. Car Augustin est ambitieux. Et sa mère, Monique, qui l'a rejoint, favorise son ambition pour qu'il devienne un bon chrétien et fasse un beau mariage. Pour cela, il faut qu'il se sépare de sa compagne, qu'il renvoie en Afrique...

Mais il ne se marie pas et connaît une autre femme... Toutefois, chaque dimanche, il écoute les prêches d' Ambroise, si bien que fin 385, début 386, il opère d'abord, la lecture de saint Paul aidant, une conversion de l'intelligence , puis, la raison aidant, une conversion de la volonté .

Malgré qu'il en ait, il renonce au mariage et aux caresses des femmes . Il ne désire plus la fortune ni les honneurs. Et, dans la nuit du 24 au 25 avril 387, il reçoit le baptême de la main d' Ambroise. Il décide alors de rentrer en Afrique avec sa mère, qui tombe malade à Ostie et meurt après neuf jours de grande souffrance, à cinquante-six ans.

Augustin ne va plus en Afrique, retourne à Rome, où il passe une deuxième année, de 387 à 388, dans la communauté chrétienne et commence une polémique avec les manichéens à qui il en veut d'avoir stérilisé spirituellement ses années de jeunesse.

Pendant les années 386, 387 et 388, Augustin lit beaucoup et écrit, notamment trois Dialogues et un traité sur Le libre arbitre. Et, à l'automne 388, ayant renoncé à sa carrière professorale, il retourne à Thagaste, pour y faire retraite.

Fin 390 il se rend à Hippone. Ses écrits ont commencé à circuler et sont remarqués. Il assiste aux offices de Valérius, l'évêque du lieu, qui, âgé, lors d'un sermon dit rechercher un prêtre capable de le seconder . L'assistance le désigne alors et il est ordonné prêtre séance tenante...

Dès lors Augustin prend la plume contre les manichéens, puis contre les donatistes. À la demande de Valérius, il est élevé à l'épiscopat et devient co-évêque d'Hippone en 395 et, quand Valérius meurt, peu après, il lui succède.

Augustin est inlassable: On le croit tout entier occupé à raisonner les donatistes, après avoir réduit les manichéens, et dans le même temps on le voit aussi batailler contre les païens.

De même, va-t-il en 411-412 commencer à réfuter Pélage, qui était résolument opposé à la transmission du péché d'Adam. Autrement dit, pour Augustin, le péché originel existe, tandis que, pour Pélage, non. Ce qui change le sort des petits enfants qui meurent non baptisés.

Plus tard encore Augustin affrontera Julien d'Éclane, pour qui la mort d'Adam était naturelle et n'était pas la conséquence de son péché. Le péché originel, pour Augustin, ne faisait cependant pas disparaître pour autant le libre arbitre du genre humain: l'homme ne pouvait toutefois sauver son âme seul, sans le secours de la grâce.

L'auteur écrit dans son avant-propos:

Dans sa théologie, le poids et l'habitude du péché sont tels que, sans la grâce divine, l'homme ne peut se sauver [...]. Il a été accusé d'avoir favorisé la théocratie de l'Église dans le cadre de ce que certains ont appelé l'augustinisme politique. Nous pensons qu'il est plutôt un des pères de l'individualisme moderne, voire du libéralisme.

Puissent ces quelques éléments de la vie et de la pensée d' Augustin inciter à lire ce livre consacré à un saint, un exégète et un théologien pour qui le Christ est descendu sur terre pour sauver le genre humain du péché d'Adam , comme l'enseigne l'Église.

Francis Richard

Saint Augustin, Aimé Richardt, 168 pages, Éditions SOTECA

N.B.

Ce livre peut être commandé chez l'auteur:

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Tél.: +33 3 84 49 71 52

Livres précédents:

Chez François-Xavier de Guibert:

La vérité sur l'affaire Galilée (2007)

Calvin (2009)

Saint François de Sales et la Contre-Réforme (2013)

Jean Huss, précurseur de Luther (2013)

Bossuet, conscience de l'Eglise de France (2014)

Lacordaire - Le prédicateur, le religieux (2015)

Chez Artège:

Lamennais le révolté 1782-1854 (2017)

Zwingli le réformateur suisse 1484-1531 (2018)

Montalembert (2020)

Le Catholicisme social en France (1830-1870) (2020)

Saint François Xavier - Le missionnaire (2022)

Chez SOTECA:

Saint Vincent de Paul (1561-1660)-Le miséricordieux (2022)

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Chez l'auteur:

Saint Thomas d'Aquin (1226-1274)-Le Docteur angélique (2023)


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