Liv Maria, Julia Kerninon

Par Antigone

Lorsque j’ai acheté ce petit poche au Printemps du livre de Montaigu, j’étais persuadée n’avoir encore jamais lu Julia Kerninon, alors que j’avais eu en réalité un « tendre coup de coeur » pour son roman Le dernier amour d’Attila Kiss lu en 2016 grâce à ma bibliothèque. Je n’avais pas fait le rapprochement. Non que j’avais oublié ce roman, pas du tout, j’en gardais au contraire un très bon souvenir, mais il était publié chez un autre éditeur que l’Iconoclaste. Je peux donc dire, qu’au terme de cette deuxième lecture, me voici complètement conquise par l’autrice, puisque j’ai également beaucoup aimé celui-ci…  Liv Maria est née sur une petite île bretonne, d’un père norvégien qui a pris le bateau un beau jour pour rencontrer sa mère. Il a été étonnée (et séduit) par le fait qu’on trouve dans le bar, qu’elle tenait alors d’une jeune main ferme, des boissons mais aussi des cartouches. Son père raconte le soir à sa petite fille des histoires, mélangeant les livres pour adultes à ceux pour enfants. La vie est douce, sans peurs, jusqu’à ce qu’arrive un incident qui incite sa mère à l’envoyer urgemment chez sa soeur à Berlin. Elle va vivre là, tout en faisant du baby-sitting avec ses cousines, et à dix-sept ans à peine, sa première histoire d’amour passionnée, avec un homme plus âgé qu’elle, sans savoir que ce passage de sa vie aura un impact plus tard sur son destin… Ce qu’écrit Julia Kerninon est décidément très beau, presque hors du temps, sensuel et assez rude aussi. On suit le personnage de Liv Maria bien au-delà de son année allemande, alors que les épreuves de la vie ne cessent de l’endurcir. Cette jeune-fille éprise de liberté, amoureuse des livres, de l’aventure, n’est pas au bout de ses surprises alors qu’elle rencontre enfin l’homme qu’elle décide d’épouser. Ce roman dresse le portrait d’une femme comme on les aime et questionne sur le sens de la vie.

Folio – février 2022

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

Un livre acheté au Printemps du livre de Montaigu

éé