Avis sur le livre : Moins que zéro, de Bret Easton Ellis

Par Bouchondesbois @Bouchondesbois

En attendant la parution de « Suite(s)impériale(s) » prévue aux éditions Robert Laffont, je décide de me replonger dans l’univers glauque de Clay, décrit il y a 25 ans par un tout jeune auteur qui allait défrayer la chronique avec ce premier roman noir et dérangeant 1.

Clay est un jeune étudiant qui revient dans sa famille pour les vacances de Noël. Comme tout jeune adulte friqué qui se respecte à Los Angeles, il est blond, les cheveux courts et bronzé… enfin pas encore, mais il y travaille…

Il fréquente les milieux branchés en compagnie de ses ami(e)s, jeunes gens erratiques dont les parents, séparés bien sûr, gravitent dans le milieu du cinéma ou des affaires, se partageant entre leurs résidences de Beverly Hills, Aspen, Malibu et Palm Springs. A moins qu’ils ne soient quelque part en Europe, ou à Hawaï ; allez savoir où donc se trouvent ces adultes qui visiblement ont d’autres chats à fouetter qu’élever leur progéniture.  Clay débarque donc à l’aéroport et dès son arrivée, ressent un malaise.

… voilà une angoisse persistante qui l’étreint et ne le lâche plus alors qu’il retrouve sa petite amie qu’il n’a pas vue depuis quatre mois.

Pendant quatre semaines, il va se confronter à la vacuité de son existence dans cette ville tentaculaire qu’il traverse de part en part, de Melrose à Colony, du Sunset boulevard au Mulholland drive, de Westwood à Hollywood.

Sur une bande son incessante du rock des années 80 (Less thanzero est une chanson d’Elvis Costello), il traîne de restaurants chics en boîtes de nuit hype, de fêtes entre amis dans des villas luxueuses avec piscine en rendez-vous manqués ou trop réussis avec des dealers, des proxénètes… Au bout de sa quête, peut-être vise-t-il Disneyland, le parc d’attraction, l’innocence et l’insouciance, à un jet de pierre de cette ville de perdition.

à suivre