Dernière news olympique avant le retour en France, ce dimanche. Cette news, je vous l'écris en direct de la tribune de presse du stade olympique (à 20 m de la pelouse, troisième rang) où, sous une chaleur à crever et un ciel tout bleu (on attend toujours la pollution promise à grand renfort de sensationnalisme avant les Jeux...) va débuter dans quelques instants la finale du tournoi de foot entre l'Argentine et le Nigeria. Un temps fort de plus avec sur la pelouse un certain Messi et dans les tribunes Dieu, enfin Maradona quoi (ça fait quatre fois que je le croise entre le foot, le hockey et le basket).
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Flèche, ne pouvant accéder à mes commentaires, je réponds à ton commentaire ici. Et puis ça va me permettre une fois de plus de rappeler un peu le fonctionnement d'un journal. Je comprends bien évidemment ton petit coup de gueule, c'est celui d'un passionné. Mais le truc à comprendre, c'est que L'Equipe n'est pas un journal spécialisé équitation. L'histoire Millar est il est vrai très intéressante, mais quand tu vois qu'un athlète français d'une discipline de la "famille médiatique" de l'équitation (i.e. sport à faible traitement médiatique) qui ne fait pas podium dans une épreuve olympique n'a parfois que dix lignes alors qu'il fait sixième des Jeux, tu comprendras, qu'il est difficile de trouver de la place pour un étranger, aussi sympa l'histoire soit-elle. Ces belles histoires (je peux t'en trouver dans absolument toutes les disciplines), tu les trouveras dans L'Eperon. D'autre part, je n'ai hélas pas le pouvoir de décider de la place que j'ai pour parler d'un sport. J'ai toute une batterie de chefs (et ils sont un paquet) qui décident ça pour moi. Et dieu sait que pendant des Jeux olympiques, l'actualité est d'une telle densité, qu'il est bien difficile de se faire une tite place au milieu de la natation, de l'escrime, de l'athlé et des gros sports olympiques. J'aimerais crois moi pouvoir parler de tout ça. D'autre part, j'ai la "chance" d'avoir une culture multisports. ça me permet d'avoir un peu de recul et de ne pas systématiquement penser que "mon" sport est forcément le plus beau et mériterait de faire la Une de L'Equipe tous les jours. Mais quand on est passionné, je comprends que l'on trouve les choses parfois injustes.Concernant le dopage des chevaux, tu admettras que 4 cas positifs sur 15 tests, ça fait quand même un gros pourcentage... (et encore ils n'en ont pris qu'un par nation ce qui a dû arranger certaines nations...Allemagne si tu m'entends...) Alors bien évidemment comme pour tous les athlètes, ils ont tous une excuse et sont tous victimes d'une injustice. Mon métier, qui n'est pas de faire de la comm je le rappelle (enfin pas pour l'instant...) est d'en parler. Ce n'est pas du racolage mais de l'information (là encore ce sont mes chefs qui passent la commande). Et puis pour discuter de temps en temps avec des anciens de ce milieu et en écoutant leurs anecdotes et récits de concours, j'ai cru comprendre que le dopage des chevaux était quand même loin d'être une exception dans ce milieu... Et eux, c'est vraiment à l'insu de leur plein gré... Alors on peut aussi se mettre les oeillères et dire que tout est merveilleux... ça, encore une fois, je le ferai quand je ferai de la comm mais plus du journalisme (et encore, moi je suis un "gentil" et je ne cherche pas à mettre le souk dès que possible comme certains confrères...).
Enfin, pour ma passion de l'équitation, comme tu le sais, je ne viens pas de ce milieu (je ne m'en suis jamais caché). Un milieu que j'apprends à connaître avec toutes ses particularités et spécificités. Sincèrement, une fois tous les "codes" apprivoisés, j'ai plutôt bien accroché, notamment avec le complet, évidemment grâce au cross. J'ai néanmoins encore du mal avec certaines choses. J'ai ainsi parfois l'impression d'avoir davantage à faire avec le monde du commerce des chevaux qu'avec du "sport". Excepté pour le complet, je ne retrouve pas toujours les "codes sportifs" auxquels je suis habitué. C'est surtout le cas en jumping. Petit à petit, j'essaie aussi de m'intéresser au dressage car derrière le premier abord très rébarbatif (vous noterez que je n'utilise pas le terme de "chiant"...), je perçois tout le travail et la patience nécessaire pour arriver à ce niveau. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'en couvrir, mais je pense que l'endurance correspondrait le plus à mes affinités sportives basées sur l'extrême. D'une façon générale, "ton" milieu a fait ce qu'il fallait pour me faire découvrir ce sport. Je pense en particulier aux trois entraîneurs nationaux, Thierry Touzaint, ALain Francqueville et Gilles de Balanda qui ont toujours été très dispo et ouverts pour m'expliquer et me faire apprécier leur discipline. Merci à eux. D'autre part, une de mes "particularités" est de ne pas me contenter d'aller voir du haut niveau. Cela me permet d'avoir une idée plus précise sur un sport et de ne pas avoir que la vision d'un haut niveau qui souvent ne vit pas la même réalité que la base. Depuis un an et demi que je suis en charge de l'équitation, j'ai pris le temps sur quelques-uns de mes week-ends d'aller faire un tour "anonymement" sur des "petites épreuves". Je suis par exemple aller en moto à Lamotte pour me rendre mieux compte de ce que pouvait être l'équitation. La passion de ses adeptes "de base" est immense. Mais c'est aussi le cas dans n'importe quel autre sport. Le triathlète sacrifie plein de choses pour son sport, le joueur de badminton "de base" va prendre sa voiture, se taper 500 bornes dans la journée pour aller voir un tournoi ou y participer. Et tous ont toujours la sensation que l'on devrait davantage parler de leur sport, tout simplement parce que c'est le plus beau sport du monde.Ah ben voilà, je voulais faire court dans ma réponse et c'est encore raté...