Malheureusement cette meilleure visibilité ne vaut pas dire meilleure lisibilité. En effet trop souvent le médaillon est trop petit, mal placé ou caché par les bandeaux d’annonces…
C’est dommage d’autant qu’il existe une charte éditée par le CSA. En effet, il y a quelques années, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et plusieurs patrons de chaînes de télévision ont signé au CSA à la mi-janvier une charte pour améliorer la qualité de l’usage de la langue des signes française (LSF) dans les programmes. L’AFILS (Association des Interprètes en Langue des Signes) était également présente et signataire au coté d’autres associations comme la FNSF, l’UNISDA, Planète Langue des Signes…
Ce document stipule que les signataires doivent porter une attention particulière au respect du sens du discours lors de l’interprétation en LSF ou encore au respect de la langue française, quel que soit la langue cible (français oral, sous-titré ou LSF).
Surtout, la Charte insiste sur la bonne visibilité de l’interprète, dont l’incrustation doit idéalement représenter 1/3 de l’écran de télévision est-il écrit. Le cadrage doit quant à lui être si possible en « plan américain », c’est-à-dire à mi-cuisse, pour une bonne visibilité de tous les signes. Les interprètes doivent être des professionnels diplômés, demande également la Charte. Les signataires s’engagent aussi à explorer de « nouvelles solutions » : proposer par exemple l’accès à un portail LSF avec une bibliothèque de contenus ou d’instruments à travers les solutions de TV connectée ou la possibilité d’une incrustation optionnelle, superposée à l’image vidéo.
« La fenêtre de l’interprète LSF n’est pas une tâche à l’écran mais un facteur d’inclusion .»
a souligné la secrétaire d’État Ségolène Neuville lors de son discours, encourageant également à une meilleure représentativité des journalistes sourds dans les écoles de journalisme et à la télévision.
« Cette charte est une image forte car il y a encore un certain nombre de réticences, a-t-elle encore estimé. « Certaines chaînes peuvent avoir peur de perdre en attractivité. »
Malheureusement cela reste une “Charte” et sa mise en oeuvre repose uniquement sur le principe du volontariat ; il n’y aucune obligation légale dans ce domaine. Espérons seulement que les nombreux signataires n’étaient pas là juste pour se donner bonne conscience mais pour réellement s’engager vers une meilleure accessibilité de leurs programmes télévisés.
Consulter la Charte de qualité pour l’usage de la Langue des Signes FrançaiseL’article Une charte pour améliorer la présence des interprètes F/LSF à la télévision est apparu en premier sur i LSF.