373. Kubrick : Dr. Strangelove
Par Mouflon
1001 films de Schneider : Dr. Strangelove or : How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb.
Docteur Folamour
Film britannique réalisé en 1964 par Stanley KubrickAvec Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn, Slim Pickens, Peter BullTout ça à la fois : une comédie noire, une satire politique, une farce à suspense et une fable visionnaire.Tourné en 1963, une année après la crise des missiles de Cuba, ce film nous amène, sur un ton badin, au cœur de ce que serait une attaque nucléaire. Un film antimilitariste. Une triple interprétation géniale par Peter Sellers : en officier de la RAF, en président des USA et en savant fou qui ne peut s'empêcher de saluer le président des USA d'un salut nazi en l'appelant mein fuhrer.On est mal à l'aise devant ce film. On y cherche la comédie (ce que certaines scènes confirment) mais en fait on se trouve devant un sérieux plaidoyer antimilitariste qui ne fait pas rire.La question que pose le film : est-on à l'abri d'une erreur technique ? L'auteur Peter George dont s'est inspiré Kubrick dit : Si le système est sûr à 99,99% des cas, avec une chance moyenne donnée, et compte tenu qu'il y a 365 jours dans l'année, il y aura un incident dans trente ans. (Two Hours to Doom, publié en 1958.)Une scène inoubliable, le pilote d'un B-52, chevauchant un missile comme s'il faisait une performance de rodéo.En octobre 1962, les États-Unis et l'URSS sont venus à un cheveu de déclencher la guerre nucléaire. Je me souviens des exercices qu'on nous faisait faire en cas de conflit nucléaire. Les sirènes sonnaient et nous devions quitter l'école en courant pour se rendre chez-soi pour y faire quoi? Les plus nantis se faisaient construire des abris antiatomiques, pour les autres, il ne restait qu'à attendre et souhaiter que leur ville ne soit pas dans la ligne de mire des missiles balistiques intercontinentaux de l'URSS.Une vision des années 50 : Un abri antiatomique au fond de votre jardinUne maison anti-nucléaire située à 14 mètres sous terre.Les abris antiatomiques de New YorkCritique. Cahiers du Cinéma. Numéro 155. Mai 1964. Homo ludens par Jean NarboniLes 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.orgVisionné, la première fois, le 16 juin 2003 à la télévision à Montréal. Mon 373ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.