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L'engagement pour l'innovation
Depuis sa création en 2021 à Rouen, en Seine-Maritime, la start-up Alga Biologics a cherché à repousser les frontières de la technologie médicale. En utilisant des microalgues comme moyen de production d' anticorps, l'équipe se distingue comme pionnière dans ce domaine. Muriel Bardor, chercheuse et professeure à l'université de Rouen, et fervente croyante du potentiel des microalgues, est à la tête de cette initiative novatrice.
La technologie derrière la révolution
La technologie mise au point par Alga Biologics utilise les microalgues pour produire naturellement et sécréter des anticorps. Ces anticorps ont ensuite le potentiel de traiter diverses pathologies, dont le cancer. Le laboratoire de recherche GlycoMEV a confirmé la production d'anticorps à partir de la microalgue Phaeodactylum tricornutum, ajoutant une validation scientifique à ce nouveau procédé.
Défier les méthodes traditionnelles
Cette technologie innovante conteste la pratique médicale traditionnelle. Actuellement, les anticorps sont en grande partie fabriqués à partir de cellules de mammifères, un processus complexe et coûteux qui a précédemment abouti à des crises sanitaires notables. Cette nouvelle technologie offre une alternative plus sûre et plus viable, ouvrant la porte à des traitements plus accessibles et à des coûts de production réduits.
L'impact potentiel
La capacité des algues à produire des anticorps représente une avancée majeure pour l'industrie médicale. Il n'est pas seulement question de reproduire les résultats des méthodes traditionnelles, mais aussi de les surpasser. Les microalgues semblent être aussi efficaces, sinon plus, pour traiter certaines maladies, y compris le cancer. Emergent aussi des avantages supplémentaires tels que la sécurité accrue du processus de production d'anticorps et la réduction de l'empreinte carbone involontairement réalisée grâce au rôle des micro-algues dans l'absorption du CO2.
Vers l'avenir
Alors que le potentiel de Alga Biologics est reconnu à travers le globe, avec des start-ups en Allemagne et en Australie cherchant à développer des techniques similaires, la question se pose : comment cette entreprise française maintiendra-t-elle son avantage ?
En axant leurs prochains travaux sur le traitement du neuroblastome pédiatrique, une affection touchant 24 000 jeunes enfants dans le monde chaque année, la start-up montre son engagement à devant garder une longueur d'avance. En décembre 2023, l'entreprise a remporté le prix start'up Normandy4Good, reliant son succes aux soutiens financiers et logistiques en région.
Finalement, devrions-nous voir cette convergence entre écologie et technologie médicale comme la prémisse d'une transformation majeure dans le secteur de la santé ?