Magazine Journal intime
Je vois pas comment je pourrai la laisser toute seule cinq minutes. Je suis pas jaloux de nature, mais… chat échaudé craint la won-ton, comme on dit à Dneppopetrovsk.
Parlant de won-ton, Je vous présente Puff le chat télépathe. Il a réalisé aujourd'hui que je me tirais bientôt et m'a regardé toute la journée avec cette tronche mélo. C'est un chat muet. Sa mère le transportait mal et lui tailladait la gorge en le prenant. On m'a raconté qu'il était tout blanc à la naissance et que c'était assez horrible de voir son sang écarlate maculer son petit cou tout vaporeux. Il n'a jamais miaulé. Ça lui fait une bien drôle de personnalité. En tout cas, il a passé une bonne heure à nous frotter, la Gaxuxa et moi, à grandes gratouilles de ses glandes de possession (situées derrière les moustaches et sur les hanches). Je crois que cet enchantement me portera chance et me protégera des vampires.
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AVERTISSEMENT : RISQUE D'ENNUI PROFOND
La prochaine section parle vraiment de vélo et sera emmerdante pour tout le monde sauf les malades finis de cyclo-randonnée. Vous êtes prévenus. Et nues. Ok. Je procède.
ALUMINIUM ! Je persiste et signe ! Ces bobards de cadres en acier qu'on fait souder dans la grotte de Ben Laden ou le tipi du Gros Serpent ne m'ont jamais convaincu. Le cadre pète, on est dans la marde fois mille, point. Je ne roulerais vraiment pas 50 km sur un cadre fêlé et re-soudé dans la hutte d'un sorcier onicophage en pleine brousse. Point barre. J'ai roulé 10 ans sur Rosie toute en alu, et elle était prête à en rouler vingt autres sans chichis. En plus, j'ai longtemps pesé 110 kg et je ne la ménageais pas côté sacoches et chargement. J'ai testé. J'adopte. Un jour, carbone, peut-être. Mais cromoly, boafh. Pas pour la rando.
Toujours fan convaincu de l'appui-triathlon (tribarre), j'en ai déniché une paire fichtrement légère (160 g) qui se monte bien sur le guidon grande-rando que le gentil vélociste m'a filé gratos après avoir entendu l'histoire tragique du rapt de Rosie.
Les porte-bagages sont fantastiques de solidité, de conception et de légèreté. Par contre, puisque les parents basques de la Gaxuxa n'ont pas daigné la mettre au monde avec des œillets pour un porte-bagage avant, il a fallu pas mal galérer. J'ai finalement fixé des colliers de plomberie sur la fourche télescopique, malgré les admonestations du plus savant vélociste de Pau qui m'a bien juré que la malédiction m'attendait jusqu'à la 333e génération si j'osais mettre des porte-bagages sur cette fourche. Par contre, près de seize milliards de cyclo-randonneurs ont fait la même chose et en parlent sur leurs sites web, alors bon… Plutôt que de changer de fourche, j'ai opté pour le petit risque et… on verra. Il me semble qu'au pire, je vais la tordre, cette fourche, et je devrai alors la remplacer, ce qui revient plutôt au même. Et si ça ne tord pas, beh… Choubidoubidou pou pou pidou !
Cale-pieds, toujours pas capable de me résoudre à mettre des machins-choses dans mes semelles. Surtout qu'il arrive malheureusement que je sois obligé de marcher (ralentisseurs, ponts chaussés de cailloux, etc.) et que pour ça, je préfère sandales et chaussures.
J'ai enfin osé installer une cage à bidon sous la barre. Jusqu'ici, ça tient ! Ça m'en fait trois à portée de main. Yeepee hep hep ! Je n'ai plus la remorque, où j'en entreposais trois bien à l'ombre. C'est ainsi. Hep, hep. J'en traîne un quatrième que je ne sais toujours pas où mettre, on verra dans les prochains jours.
C'est la France. Et donc… Je me retrouve tout en presta. Arrghe, quand je reviendrai, ça sera la croix et la bannière pour emprunter une chambre à air ou une pompe. Uhm… Je devrai peut-être changer de roues si je franchis l'Atlantique, puisque l'orifice pour la valve est trop fin pour accommoder une Schrader et que si j'agrandis le trou, la presta ne se calera plus en place.
Je fais habituellement affaire avec quelques excellentes boutiques de vélo en-ligne qui livrent chaque fois à temps, précisément ce que j'ai commandé, à prix plancher. Je l'ai fait aussi cette fois dans le cas d'un tas de trucs et tout a bien été sauf que… J'ai opté pour une boutique que je ne connaissais pas pour commander mes béquilles, parce qu'ils étaient les seuls à distribuer le modèle exact que je cherchais. Eh bien ces petits oustitis m'ont envoyé deux exemplaires de béquilles no-name, absolument identiques en tout point à la béquille dont je me suis débarrassé en partant de Cognac. Grrr. J'ai passé deux heures à essayer de fixer la seconde au porte bagage, en vain. Faudrait couper deux pièces, en faire souder une troisième… Percer un trou et le tarauder… Grrr-grrrrr ! J'attendrai de me retrouver devant le forgeron de Ben Laden, pour ce genre de connerie. Il pourra faire, c'est en acier. Ça pèse une tonne. Je crois que la béquille est plus lourde que le guidon, nom d'un petit Vishnou en splatman vert lime !
V-Brakes. Je sors du placard et j'avoue : je fantasme sur les freins à disque depuis que j'en ai essayé une paire sur une rando, il y a des siècles. Si j'ai à remplacer ces V-brakes dont tout le monde chante les louanges (légers, fiables, faciles à entretenir et réparer) , ça sera par des freins à tambour. En plus, c'est plus musical ! Patapoum.
J'ai fonctionné dix ans sur du Sora, mais avant je n'avais connu que les manettes sur le tube. Alors ces boutons me mélangent au max et je suis constamment en train de remettre de la tension dans les montées ou de diminuer le couplage dans les plats. Sans compter que parfois je tire la sonnette en voulant freiner. C'est pas gagné pour les premiers jours, mais je devrais logiquement m'accoutumer avant de me prendre un platane. C'est du moins ce que je me complais à espérer.
Pas encore reçu le rail de montage de Gégé. Deux semaines, qu'ils prennent, ces californicateurs vérolés de ma mouise-de-bière ! Demain matin, ou alors les complications commencent. Greh. Idem pour vos noms, que j'ai fait plastifier en ligne chez un service 48h, il y a… six jours. Je commence à croire que « livré chez vous en 48h » veut dire livré chez vous un moment donné quelconque, genre, peut-être, 48h après qu'y soit trop tard. En passant, de bénis donateurs (innombrables) se sont ajoutés en cours de semaine. Si vous faites partie du nombre, sachez que je vais ajouter une section dans quelques jours (48h ?) et que tout sera juste et bon.
J'ai acquis de nouvelles sacoches de devant il y a un mois (pas sur la photo), parce que les autres avaient commencé à me lâcher (sorties du magasin en septembre dernier !). Courroies décousues, perte d'étanchéité, boucles cassées, bref, je ne recommande pas ce modèle. J'ai réalisé que j'étais passé au travers de trois ensembles de sacoches en dix ans, avec un taux de satisfaction très mitigé. J'ai donc fait le saut, une semaine avant la disparition de Rosie et je m'en suis procuré de vraies. Des Allemandes. On raconte qu'elles durent toute la vie. Bref, neuf cyclistes sérieux sur dix les ont adoptées et euh… Je comprends désormais pourquoi. Rosie avait fière allure, les deux fois où je suis allé faire mes courses avec mes sacs bleus, tout neufs. Glp.
Demain, je retourne au Somail et je reprends le Canal du Midi.
Alea jacta est.
Encore une fois…
Merci à vous.© Éric McComber
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 24 août à 02:51
Salut!
J'ai pas de nouvelles de toi depuis longtemps… y'as chnagé de blog-hébergeur!!!
Mis je t'ai retrouvé et comment vas l'appareil photo Rosette?
A++