23 août 2008
Les Experts [CSI]
Oriane est toujours à la pointe de l`actualité, qu`elle soit musicale ou cinématographique ! Le rayon de soleil du forum Des News En Séries a décidé de nous parler des Experts, vous connaissez ? Une petite série qui truste les prime de la 1ère chaîne de France ... Rien de plus normal pour la meilleure informatrice du net ! Direction Las Vegas, ses casinos, ses paillettes et ses meurtres !
Les Experts Las Vegas a commencé à percer à jour le mystère des crimes gratuits (ou pas, puisque rappelons-le nous sommes à Las Vegas, ville des casinos) en 2000 sous l’impulsion d’un homme, le roi des blockbusters, Jerry Bruckenheimer. Cette série puis cette franchise, plus qu’une énième glorification policière, engage la réflexion et la participation active des téléspectateurs plus que leur soif d’action et de courses-poursuites (éléments plus que présents dans les habituels shows du genre). En effet, chez les CSI, on mise d’abord sur un cerveau en perpétuelle ébullition au lieu d’une gâchette en éternelle démonstration. Pour résoudre une affaire, on met à profit la science et les outils les plus perfectionnés pour démontrer la culpabilité des uns ou l’innocence des autres. Et donc pour cela, toute une équipe de techniciens de la police scientifique est mobilisée dans cette même quête, en plein Las Vegas et de nuit, essentiellement.
CSI : Crime Scene Investigation ne ressemble en rien à Mannix ou Starsky et Hutch. Normal, elle fonde ses enquêtes sur des preuves et des indices (cheveux, fibres, empreintes, etc.) et pas uniquement sur des interrogatoires. Et c’est ce qui m’a sensiblement attiré dès le pilote, cet esprit de recherche de la petite bête et ce sens de l’analyse et de la réflexion (suivre des raisonnements hypothético-déductifs, le pied !). Où comment créer l’une des séries d’investigation les plus innovantes, les plus intellectuelles et les plus sophistiquées de son temps en balayant du revers toutes les autres pré -existantes à sa création. Bien sûr, quitte à fouiller, fouillons dans les endroits et les situations les plus glauques possibles. La scène de crime crapuleuse est Reine. D’où le côté évidemment voyeur de la série auquel j’adhère, comme presque tout le monde (ce à quoi j’ajoute que la vie est une grande voyeuse elle-même. CSI ne fait qu’imiter la vie qui imite CSI).
La série démontre également qu’il existe un nouveau type de criminel, à savoir quelque un d’ordinaire et d’imprévisible, dont on n’aurait jamais soupçonné le machiavélisme. Du coup, à chaque épisode, pour moi, l’élément de surprise est toujours là, il ne faut jamais se fier aux apparences. Les victimes peuvent vite devenir des suspects. Le nombre de fois, où l’on nous présente des enquêtes inspirés de faits réels dans lesquelles même des enfants peuvent élaborer des crimes, est tout simplement hallucinant !
Ensuite, au-delà des thématiques de la série, c’est son style visuel et sa construction (les reconstitutions des enquêteurs par des retours en arrière) qui ont toujours eu un impact positif sur moi. Je suis persuadée que c’est davantage la forme que le fond, qui est appréciable. Chaque épisode est un mini -film avec quasiment tous les cadrages possibles et inimaginables, typiques du grand écran (panoramique, plan-séquence, zooms…). La beauté de la photographie et les décors urbains ou désertiques entre autres me surprendront toujours. On ne peut pas y être insensibles, quand on aime, comme moi, le décor américain (qui plus est, en semi- pénombre).
Passée la géographie, j’avoue que les contemplations post-mortem dans la salle d’autopsie ont de quoi déstabiliser (ceci dit, ce n’est pas filmé comme du SAW, quoique j’en sais rien en fait) mais, il faut voir cela comme l’aspect didactique de la série. Mine de rien, on apprend beaucoup de choses à chaque épisode et à force, on se surprend à connaître par coeur les principales dénominations techniques. C’est quand même un pari fort ambitieux d’impliquer (intellectuellement) le téléspectateur à ce point.
Enfin, plus que tout, ce qui a un pouvoir indéniablement fédérateur autour de la série, ce sont les enquêteurs multiples et cette bande, la Nerd Squad, à laquelle je me suis profondément attachée depuis toutes ses années. Je ne pourrais évidemment pas faire d’éloges sur tout le monde autrement, je monopoliserais facilement dix pages de ce blog, mais cependant je consens à vous présenter mes favoris.
La tête de meutes, le bien-pensant, la figure paternelle voire le grand patriarche du show. C’est celui que j’affectionne le plus. Fils unique, solitaire, très introverti, il met une distance entre lui et les personnes qu’il côtoie comme s’il se suffisait à lui-même. La plupart du temps, il ne s’engage pas émotionnellement face aux victimes et reste impassible et circonspect. Ce qui ne veut pas dire qu’il est insensible, mais Grissom, c’est l’art du faux-fuyant. Alors bien sûr, il évolue au fil des saisons, sous l’impulsion de sa relation avec Sara Sidle mais il n’en demeure pas moins l’ovni de l’équipe. C’est aussi un personnage autonome et indépendant, que l’on a volontairement rendu omniscient et je-sais-tout afin qu’il ait un haut pouvoir de séduction. Sans lui, l’équipe n’a pas d’unité et autant de chances de résoudre une affaire, parce que c’est un véritable puits de science (il n’y a qu‘à se rendre compte de ses connaissances en entomologie par exemple). C’est aussi un Oscar Wilde en puissance parce que doué pour les aphorismes ou les bons mots. Rien ne lui échappe non plus. Par contre, lui, il nous échappe tout le long. Son mystère reste entier aux yeux du spectateur et aux yeux de ses collègues.
Fille de ses oeuvres, autodidacte accomplie, la figure maternelle de la série. A la différence des autres experts, elle n’a pas suivi le même parcours pour devenir une experte. Ce qui est tout à son honneur. Par conséquent, c’est elle qui selon moi a le plus de mérite au sein de l’équipe et je dois dire que son fort tempérament n’est pas pour me déplaire. Au fil des saisons, elle va évoluer et gravir les « échelons » en débutant d’abord sous la tutelle de Grissom puis en accédant au rang de co-superviseur de l’équipe de nuit. Elle a des conflits plus ou moins houleux avec les hommes de sa vie, notamment son ex-mari Eddie et avec son père, Sam, escroc notoire. Le charme de Catherine est bien sûr maintes et maintes fois mis en avant dans la série puisque nous avons droit à des scènes de flirt effleurés (avec Warrick), poussés voire poussifs avec des hommes rencontrés par hasard (par exemple, avec le personnage de Chris incarné par Nicholas Lea)
Fils de juristes, athlétique, Nick est un personnage présenté, au fil des saisons, comme le plus ouvert de tous, que ce soit au niveau de ses relations avec ses partenaires que vis-à-vis des victimes. C’est lui qui est le plus susceptible d’avoir davantage d’empathie pour elles, compte tenu du traumatisme qu’il a subi, enfant. Au cours des premières saisons, il ne faisait pas partie intégrante de l’équipe de Grissom, c’est sa rencontre avec ce dernier qui va sceller en quelque sorte son destin. Nick voit Grissom comme une source de savoir, c’est la raison pour laquelle, au début, il va constamment se battre pour gagner son approbation, étant donné que le superviseur émet des doutes sur ses qualités d’expert. Au final, Nick Stokes est un personnage profondément attachant, facile à cerner et indispensable à l’équipe. Il va constamment s’affirmer et démontrer davantage son courage au fur et à mesure des saisons et au vue du nombre de fois où il lui arrive de sales coups (je pense au fameux épisode dirigé par Tarantino).
Posté par LullabyBoy à 00:02 - One Of Us - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]