Prince a décidé d’offrir gracieusement son nouveau disque, “Planet Earth”, aux lecteurs du Mail on Sunday, dans lequel il sera inséré sans supplément de prix.
Le quotidien a ouvert un site Internet spécialement dédié à l’évènement et déjà son scoop fait grincer des dents. Aux dernières nouvelles, il aurait même renoncé à le distribuer chez les disquaires. Qui se fâchent tout rouge.
Depuis le début des années 90, et son retrait de l’industrie musicale - symbolisé par le choix de ce symbole (
) imprononçable pour le représenter, Prince a pris un malin plaisir à sortir des sentiers battus. En autoproduisant des albums sortis confidentiellement, par exemple, et en les défendant dans de petites salles. Lorsqu’il redevient “Prince” en 2000 et signe de nouveau avec des grandes maisons de disque c’est uniquement pour des accords de distribution limités. Sans jamais perdre la main sur son travail.Celui qui est capable de jouer de plus de vingt instruments vient de prouver qu’il n’a pas son pareil pour créer un buzz. Mais pas seulement. Au moment où la musique lutte pour trouver un nouveau modèle économique, à l’ère du piratage et de la musique dématérialisée, Prince innove. En “lâchant” ses rétributions sur le support matériel pour se rattraper, peut-être, sur une tournée triomphale.
D’ailleurs, le chanteur américain pourrait même offrir son CD à tous ceux qui achèteront un billet pour assister à son concert !
Et si ce n’était pas qu’un buzz, mais véritablement un nouveau modèle economique. Dur pour l’industrie du disque.