EP - # 6.9.2 by KEMP
NoPo
KEMP # 6.9.2 2024
Depuis le temps qu'on note la montée du niveau musical rock en Bretagne plus rapide que le niveau d'sa mer!
Voilà des gens biens, bien d'chez nous : Gwen, Jul, JEN, VIAV! Ils viennent de former KEMP fin 2023.
KEMP sent le breton à plein nez mais rien à voir avec Quimper, alors c'est en quelle langue?
Gwen tire sur ses cheveux qu'il n'a pas (encore plus que moi qui en ai!) pour mixer ses influences musicales :
'K' pour Kelt la justification celtique (il faut dire qu'il a sonorisé les ramoneurs, ou plutôt leurs menhirs, pendant 10 ans!), 'E' pour électro, 'M' pour math-rock, et 'P' pour punk, le compte est bon, ça fait KEMP!
Et que dire du titre de l'EP # 6.9.2 (à la pochette noir, blanc, rouge)? Ah ba, c'est juste le numéro des morceaux de leur répertoire choisis pour figurer sur le disque?
Simple comme des maths non?
Ils ne viennent pas de nulle part... Saint-Brieuc donc et jouent avec d'autres formations :
AKA pour Jul,
le celtique Toxic Frogs et Dr DO pour Jen,
et encore du celtique avec Sons Of O'Flaherty pour Vlav.
Scorpions avait son ' No pain no game', KEMP aussi.
Le violon passe par tous les états, pincé en picking (du shamisen? ou autres instruments tradis de ouf!), brossé à l'archet, voire carrément scié au canon.
Un démarrage prog me rappelle le talent d'Eddie Jobson dans UK.
La guitare lacère et la basse continue de gronder. Le chant de Jul fascine avec force de conviction dans ses harangues.
Le titre, plein de personnalité, secoue tel un manège de fête foraine.
Une base de machine à rythmes et une grosse basse saturée tonnent dès l'entrée de ' Come what may'.
Marrant, ça me fait penser au (all stars quasi female band), the Breeders de la Pixies Kim Deal.
La voix, pleine de morgue, surfe sur un riff de guitare épileptique.
Ah, mais c'est pas tout, les chœurs aériens viennent souligner ensuite un chant plaintif au ralenti.
Lourd, le morceau allie vivacité et puissance. KEMP se dévoile... advienne que pourra!
' Quiet's no more a deal', presque 'spoken words' avec une voix charismatique, emballe un rock fougueux des plus costauds.
Le violon joue la marque de la petite aiguille. Les arrangements noircissent un tableau destiné à dessiner vos pensées.
Moi ça me fait penser à 'Tunic' de Sonic Youth...
Après une bonne rasade, on a juste envie de remettre ça et d'entendre plus...
Pour l'instant, on se contente de l'écouter en boucle... d'or à la kempagne... https://kemplegroupe.bandcamp.com/album/692
PS : Merci à John pour l'interview dans l'excellllent Générique Rock https://www.radio-activ.com/index.php/2024/04/22/generique-rock-19042024/