Les tortues marines restent menacées par le tourisme et la pêche dans l’océan Indien et l’Asie du Sud-est malgré les efforts pour les protéger, a souligné mercredi le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) à l’occasion d’une réunion sur la protection de ces animaux qui se déroule à Bali de mercredi à samedi.
Le PNUE a souligné que les résultats étaient mitigés concernant les tentatives de protéger les tortues marines dans ces régions. Alors que la population de caouannes d’Afrique du Sud a augmenté au cours des 40 dernières années, avec des nids passant de 250 à 1750, leur nombre dans l’est de l’Australie et à Madagascar a subi un sérieux déclin.
Huit pays ont déjà mis en place des plans d’action nationale pour protéger les tortues et 10 autres préparent leur stratégie nationale. L’Australie, Oman, les Seychelles et l’Afrique du Sud sont parmi les pays qui surveillent leurs populations de tortues depuis des dizaines d’années.
« Les pays participants ont fait des progrès dans de nombreux domaines. Beaucoup doivent encore clairement décrire leurs besoins et mobiliser l’argent nécessaire pour une mise en œuvre au niveau national », a déclaré Douglas Hyke, un responsable du PNUE à Bangkok.
Même si les prédateurs naturels représentent la menace la plus courante pour les tortues marines, leur capture accidentelle dans les filets de pêche, la collecte d’œufs, le braconnage et le retour de méthodes de pêche destructrices, telles que l’utilisation de la dynamite et du poison, contribuent à leur déclin significatif.
« Le développement côtier, notamment les installations touristiques, se fait à un rythme très rapide dans la région de l’océan Indien », a souligné également le président du comité consultatif du programme, Jack Frazier. « Les risques d’un impact négatif sur les plages de pontes et celles de repos pour les tortues ont augmenté », a-t-il ajouté.
Les délégations de plus de 30 pays à la conférence de Bali examineront la mise en œuvre d’un plan de conservation et de gestion mettant l’accent sur les problèmes de développement côtier et d’interaction de la pêche avec les tortues marines.
Source : ONU