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Publié le 22 août 2008 par Francisbf

Les vacances sont quasi finies, je reviens à la maison et à un accès internet. J'espère ne pas vous avoir manqué comme vous ne m'avez pas manqué, j'étais bien trop occupé pour ça.

Oui papa, cousins, cousines et autres parents qui me lisez (peut-être, Dieu me garde) en ricanant, ces vacances ont été actives, malgré les jeux Olympiques.

Déjà, les préparatifs de départ en vacances, ça occupe grave la tête. Ensuite, je vous ferai remarquer que j'ai quand même participé aux épluchages et à la mise de table, nagé, joué au ping pong, me suis occupé de diverses progénitures braillardes et baveuses, ai participé au remâtage d'un catamaran saboté, refixé un truc de douche, suivi la première partie de Conan le fils du futur, chassé assidûment la girolle sauvage au petit matin, bu des apéros, combattu des cascades à mains nues, vandalisé des oeuvres de land art moches à coups de pied, fait entrer en douce deux rats chez ma tante ratophobe, acheté des cartes postales kitsch avec des pitits chiens, oublié de les envoyer, et tant d'autres choses.

J'ai même appris, car que seraient des vacances sans apprentissage rude au contact de la vie vraie, donnant des cals aux mains et du rouge au front ? Hein ? Non, ce n'est pas la peine de répondre.

J'ai appris à dire " Comprenez-vous l'anglais ? " en lituanien.

J'ai appris à faire du feu par force 7 et à l'éteindre.

J'ai appris à une gamine de cinq ans à tirer du vin au cubi.

J'ai appris que j'avais trop de bide.

J'ai appris que j'avais encore pas loin d'un mois de vacances.

J'ai appris que le rhum JM était le meilleur, mais que pfiou, sans sucre, ça fait chaud au ventre.

J'ai appris qu'il fallait mettre du soja dans le poulet boucané.

J'ai appris à me servir d'une tondeuse à barbe.

Enfin, en plus de tout ça, je vous ferai remarquer que ça demande un travail d'effacement intense (et contre nature pour quelqu'un qui prend de la place) pour réussir à ne faire la vaisselle et les courses qu'une seule fois en un mois de vacances.

Enfin bon, toute cette activité frénétique a tout de même été récompensée.

Un moment de paix absolue.

Parti à 19h avec Tifrère, dans la plaine de fougères bréhatines, pour trouver un coin de rocher surplombant la mer. Une heure passée à écouter le ressac, regarder passer les nuages, le dos dans l'herbe molle, la tête dans le lichen, les pieds sur le granit, Tifrère à côté. Sans rien dire, juste à profiter du moment, que même les goélands nous avaient abandonné. Et tant pis pour le brainstorming de scénario envisagé au départ, finalement, ç'aura été bien mieux comme ça.

Pour ces instants, merci, Tifrère.