"Noir comme l'orage" de Sonja Delzongle

Par Cassiopea

Noir comme l’orage
Auteur : Sonja Delzongle
Éditions : Fleuve (11 Janvier 2024)
ISBN : 978-2265157446
560 pages

Quatrième de couverture

Quatre scènes de crime. Sept victimes. Une seule arme : la foudre. Après une nuit d'orage, alors que la saison touristique commence à peine, des corps sont découverts sur l'île d'Oléron et ses alentours, attachés à des pieux métalliques plantés dans le sable face à l'océan, foudroyés. Sept dépouilles au total. Et des modes opératoires très proches. Le capitaine Max Fontaine, en poste à la PJ de La Rochelle, va aussitôt être chargé de l'affaire. Sa priorité : trouver le lien qui unit les victimes pour espérer remonter jusqu'à leur assassin.

Mon avis

J’ai choisi ce roman car il se déroule sur les îles de Ré et Oléron, lieux que je connais bien, ce qui me permettait de visualiser les scènes.

Il est foisonnant, parfois un peu trop. Non pas qu’il soit compliqué à comprendre ou à suivre, ni qu’il y ait trop de descriptions. Je sais que Sonja Delzongle aime les récits travaillés, avec de nombreuses ramifications et c’est parfait pour nos neurones.

J’ai simplement eu le sentiment en lisant que parfois c’était un peu « trop ». Un peu trop pour Max, entre ses problèmes personnels et les morts qui s’accumulent. Un peu trop d’informations sur la  kéraunopathologie, la figure de Lichtenberg, etc comme s’il fallait à tout prix glisser toute la documentation étudiée en lien avec la foudre et les orages.

Il m’arrive de me plaindre d’histoire trop légères avec des personnages sans saveur et des situations téléphonées. Là, c’est l’inverse, presque dans l’excès. Disons que ce trop peut empêcher de rester dans l’intrigue et casser le rythme.

Pour autant, je ne me suis pas ennuyée parce que mon intérêt était intact. Je voulais comprendre, savoir, qui avait organisé des assassinats aussi alambiqués et pourquoi. Il m’était nécessaire d’accompagner Max et ses collègues et de voir comment ils allaient mener leurs investigations.

L’écritures est assez clinique, un peu détachée mais c’est le style de Sonja. Il y a de l’action, des rebondissements, on imagine difficilement ce qu’il va se passer. Il faut se méfier de tout le monde !

J’ai beaucoup aimé l’idée de départ (la foudre comme arme fatale) et pour que tout cela tienne à peu près debout, on sent vraiment qu’il a fallu fournir un gros travail de recherches. Et rien que pour ça, je mets un « bon point ».

C’est donc une lecture appréciée mais pas totalement enthousiasmante.