Devant le ciel de ma vie je me tiens ignorant, m'étonnant. La grandeur des étoiles. Ce qui monte, descend. Dans quel silence. Suis-je vraiment ? Ai-je une part ? Ou échappé-je au pur influx ? Les marées dans mon sang suivent-elles cet ordre ? Oh, j'ai désir de rejeter tous les désirs, et toute attache, d'habituer mon cœur au plus lointain. Mieux vaut pour lui vivre en l'effroi de ses étoiles que sous un faux abri, et par le proche rassuré. Rainer Maria Rilke Traduction : Philippe Jaccottet Poèmes épars Éditions du Seuil
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