Une variété porte même le nom de Cheverny. Son baptême a donné lieu à de belles réjouissances il y a un peu moins de deux ans. La faute au réchauffement climatique, … elle commence déjà à fleurir (ci-dessous à droite).
La précocité concerne aussi l’ensemble du ruban dont les bulbes, uniquement des Triomphe, ont été plantés -tous à la main- par l’équipe de jardiniers du domaine, renforcée par plusieurs temporaires pour que l’opération se déroule dans un laps de temps raisonnable, pendant dix jours à l'automne.
Ce ne sont que des tulipes Triomphe mais plusieurs variétés sont choisies. Sami, le chef jardinier, nous citera la Darin, à très grosses fleurs de 12 à 15 cm, de forme parfaite, aux tiges fortes et rigides, donc aptes à résister au vent en massif. Il y a aussi des spécimens de la Tulipa Kaufmanniana ou Tulipe nénuphar, originaire des montagnes d'Asie centrale, qui s'étend en grands tapis, petite, légère et charmante.
Le tracé des deux rubans est d’une beauté simple mais grandiose.Vous constaterez sur les photos combien il y a déjà beaucoup à admirer dans ce parc qui évoque le célèbre Keukeunof néerlandais, riche de 9 millions de bulbes, tous plantés à la main, sur 36 hectares de parterre.Il est situé dans la commune de Lisse, en province de Hollande-Méridionale, presque à équidistance entre Amsterdam au nord et La Haye au sud. Il est visité par 1,4 million de personnes entre la mi-mars et la mi-mai. Les Pays-Bas restent le premier producteur de fleurs au monde.
Elle se veut être un laboratoire de réflexions et de solutions au service de l’excellence de la filière. En ce sens les frais de scolarité sont pris en charge par les employeurs et elle assure 100% d'employabilité à ses élèves. Elle forme 450 élèves, toutes filières confondues, dont 80% de filles, au CAP en apprentissage (sur 1 ou 2 ans), également en BP en 2 ans, assure une formation en alternance, des formations pour adultes, y compris en reconversion professionnelle, et dispense aussi des cours d’art floral, de botanique, d’arts appliqués, de vente, d’économie…
En mesurant la part d'artificiel et de plantes naturelles pour tenir compte de l'entretien par les jardiniers du domaine. Les élèves sont réjouis, heureux de cette expérience de travail en petits groupes de 5-6 dans un cadre aussi idyllique. les deux étudiants qui ont répondu à nos questions sont très motivés à suivre une voie professionnelle qui fasse sens. Antoine aimerait ouvrir sa propre boutique. Margot est davantage attirée par l'événementiel. Tous deux ont été surpris par la difficulté de travailler en plein air, sous un soleil assez vif. La station debout exige d'avoir une bonne constitution, parfois de porter des bas de contention, et surtout de s'équiper de bonnes chaussures. On l'ignore souvent mais pour exercer cette profession il faut accepter de se lever vers 5 heures du matin pour aller s'approvisionner. Et combiner des compétences de savoir-être, de savoir-faire et une grande disponibilité.
Garry Taffin nous a expliqué pourquoi on utilisait de l'artificiel (qui parfois consiste en des fleurs stabilisées ou séchées) en donnant l'illusion du vrai. Comme en cuisine, la fleuristerie se soucie de travailler les produits de saison, avec une sensibilité aux fleurs françaises mais dont la production reste insuffisante; il faut donc se tourner vers la Hollande, surtout pour les chrysanthèmes.
Il existe dans ce domaine également des tendances; En ce moment ce sont les bouquets déstructurés intégrant des fleurettes de nos jardins comme le cosmos ou la nigelle. Leur inconvénient est de ne durer que trois jours alors que les attentes du client sont de l'ordre d'une semaine. La fleur séchée reste une valeur sûre en touches minimalistes. Les émissions de décoration ont influencé les goûts. L'herbe de la pampa est en train de disparaitre.
l'Ecole nationale des fleuristes3 rue Hassard 75019 Paris - 01 53 38 60 60